AVENGERS : le club des Six

AVENGERS ouvre le bal 2012 des blockbusters. Pour ce printemps et cet été, les super-héros sont de sortis, et ici ils ont décidé de s’y mettre à plusieurs, histoire de frapper un grand coup !
Très attendu par les fans des comic books et par les spectateurs à qui on a servi depuis presque une dizaine d’années  maintenant un (voire deux) film(s) pour chaque super-héros -à l’exception de Hawkeye et de Black Widow qui n’ont pas eu leur propre long-métrage-, AVENGERS s’annonce comme le film ultime dans son genre, en tout cas comme l’aboutissement rêvé pour les amateurs des héros Marvel. Reste que le projet est ambitieux sur le papier, et surtout que se pose la grande question de la cohabitation dans un même film de ces Avengers à l’ego souvent surdimensionné, et par extension de celle de tous ces acteurs hollywoodiens.

On va gagner du temps en sautant l’étape du pitch puisqu’il s’agit pour nos super-héros de sauver le monde d’une menace venue d’ailleurs, la routine pour eux en quelque sorte. On ne peut pas vraiment dire qu’on spoile en disant cela …
La réalisation de AVENGERS a été confiée à Joss Whedon, scénariste et réalisateur de nombreux épisodes de la série BUFFY CONTRE LES VAMPIRES dans les années 90. S’il a beaucoup travaillé en télé, l’homme n’a cependant pas un CV très consistant côté cinéma.
Le projet AVENGERS est dans les tiroirs de la Walt Dinsey Company depuis un moment, l’enjeu était surtout de réussir à créer en amont une certaine émulation du grand public en distillant des films sur chacun des super-héros. Joss Whedon arrive alors sur ce projet avec la lourde tâche de faire vivre ensemble cette galerie de personnages incarnés par des acteurs au tempérament bien trempé.

La formule fonctionne plutôt bien, l’ensemble du casting est capable de tenir à la fois des scènes de pur cinéma fantastique et aussi des scènes plus intimistes. Ce qui est intéressant ici, c’est que l’on a cherché à faire travailler chaque personnage en duo avec un autre, et en variant les formules possibles. Ainsi, la Veuve Noire jouée par Scarlett Johansson partage une longue séquence avec Bruce Banner (Hulk), une autre avec Hawkeye (rôle tenu par Jeremy Renner). De la même manière, Iron Man est un temps en conflit avec Captain America, et partage un peu plus tard dans l’histoire un binôme explosif avec Hulk.
Il y a un travail assez malin dans ces croisements entre les super-héros, contribuant à donner du relief et de la densité aux personnages. On peut ainsi en apprendre davantage sur leur parcours individuel,  leur anxiété, leur difficulté à vivre et assumer leur statut, et à gérer leurs pouvoirs.

Bien sûr, AVENGERS demeure avant tout un film à effets spéciaux, et il est vrai que l’on se prend au jeu. Pourtant, le film prend son temps, et seul le dernier quart et la séquence de fin font véritablement appel aux traditionnelles explosions à tout va. On apprécie les combats dont la réalisation est propre et claire, on ne tombe pas dans l’excès de mouvements de caméra qui rendent trop souvent la lecture des déplacements des personnages quasiment impossible (Michael Bay, si tu nous lis).

AVENGERS entame assez correctement la saison des blockbusters de cette année. Peut-être moins sarcastique que les IRON MAN et moins ancré dans une réalité historique que CAPTAIN AMERICA ou le premier IRON MAN justement, la réunion des six super-héros dans un même projet fonctionne quand même bien, en partie grâce à un casting flamboyant et très professionnel où chacun a su trouver sa place, et où la cohésion du groupe semble avoir été source de plaisir pour les acteurs, comme elle l’est pour le spectateur.

AVENGERS, sorti en France le 25 avril 2012.

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Article rédigé par Elle.

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