GODZILLA est un mythe cinématographique qui a déjà connu pas moins de vingt-neuf adaptations sur grand écran ! Soixante années après le tout premier film mettant en scène le monstre, le réalisateur Gareth Edwards vient à son tour apporter sa pierre à l’édifice.
Une fois de plus, c’est au Japon que tout commence : alors que la vie au quotidien semble paisible, d’étranges secousses perturbent une centrale nucléaire. Malgré toutes les précautions prises, le drame redouté arrive. Une zone dévastée est alors condamnée à une quarantaine absolue, où la nature reprend ensuite peu à peu le dessus. Quinze ans après, sur ces mêmes lieux, les secousses réapparaissent et un grand danger semble se préparer à nouveau, un danger monstrueux, destructeur, et semble-t-il inévitable. Du Japon à Hawaï en passant par le Nevada et la Baie de San Francisco, tous les moyens sont mis en œuvre pour mettre fin à ce terrible fléau, qui détruit tout sur son passage.
Dès l’excellent générique d’ouverture, le ton de ce GODZILLA 2014 est donné ! L’atmosphère inquiétante, la tension dramatique et le rythme qui ne lâche rien, plantent le décor. Ce film ne semble jamais s’arrêter, l’action est sans cesse présente sans baisser de tempo, gardant ainsi la tension et le suspense constants. On ne voit pas les deux heures passer, et pourtant dans ce rythme effréné, le film de Gareth Edwards parvient à poser de vrais éléments narratifs.
C’est en cela notamment que ce GODZILLA est réussi. On aurait pu craindre un scénario un peu trop basique et simpliste. Il n’en est pourtant rien : tout en restant un vrai blockbuster grand public, cette grosse production se dote d’un scénario contenant des surprises et de l’inattendu, évitant ainsi d’être quelque chose de trop linéaire. La mise en place narrative contribue alors à donner une densité essentielle à ce long-métrage, pour qu’il se distingue de tous les blockbusters avoisinants.
Gareth Edwards avait beaucoup de pression sur ce projet, et le moins que l’on puisse dire c’est que son travail de réalisation est excellent ! Sa caméra livre des plans magnifiques et grandioses, à la fois bourrés d’énergie et nerveux, sans jamais être épileptiques ou brouillons. La lumière et les nombreuses trouvailles dans la mise en scène, se mettent au service du grand spectacle attendu et aussi de la tension contenue dans le film. La bande son exceptionnelle de ce GODZILLA version 2014 participe également à ce succès. Une fois de plus, le français Alexandre Desplat compose un excellent thème musical, du niveau d’un classique tel que LES DENTS DE LA MER !
Mais parlons à présent du héros du film, le fameux Godzilla. Les effets spéciaux déployés nous exposent la bête aussi vivante et réaliste qu’elle ne l’a probablement jamais été ! Les villes ravagées bénéficient de reconstitutions numériques bluffantes. On en a absolument plein les yeux. Mais surtout, le monstre est vraiment au cœur de ce long-métrage où finalement l’humain passe au second plan, et c’est tant mieux, car on évite un héros de 90 kilos qui tue un monstre de 90 tonnes. Quant à la 3D, elle a le mérite de ne pas ternir les couleurs, comme c’est bien trop souvent le cas d’une manière générale. Sans être indispensable, elle participe tout de même à l’ambiance du film.
Enfin, ce GODZILLA de Gareth Edwards s’appuie également sur un casting de haute tenue : bien sûr, il y a la présence de Bryan Cranston (les séries MALCOM et BREAKING BAD), très convaincant et émouvant. De même, le duo Aaron Taylor-Johnson (vu dans SAVAGES) et Elizabeth Olsen (découverte dans MARTHA MARCY MAY MARLENE) fonctionne parfaitement bien, et trouve sa place dans cette histoire apocalyptique.
Revenant aux sources du mythe japonais (l’accident nucléaire), Gareth Edwards fait de son GODZILLA un blockbuster à la fois formidablement spectaculaire et particulièrement convaincant et intense d’un point de vue narratif. On prend un réel plaisir à redécouvrir ce classique de la science-fiction, revisité ici avec brio. Une vision contemporaine d’un mythe légendaire, qui devient ici une icône.
GODZILLA, sortie en France le 14 mai 2014.
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Article rédigé par Lui.
7 réponses sur « GODZILLA : blockbuster, fais moi peur ! »
On a pas vu vraiment le même film et pourtant je ne me suis pas trompé avec le Emmerich:
Le spectacle est à la taille des bestioles, énorme et assure vraiment, tout comme un certain sens du look, indéniablement.
Dommage que l’on coupe si artificiellement leur(s) combat(s). Surtout pour passer sur l’action des humains avec leur multiples bombinettes avalés comme des olives, alourdie par des scènes « obligées » de sentimentalisme. Car le scénario, hormis la surprise twist, est vraiment plutôt affligeant. Et que dire de la façon dont certains réchappent à répétition aux poursuites de ces monstres… Faut dire que Godzilla sait où mettre le pied quant il doit repartir débonnairement.
Merci à la France, à Chirac en particulier et des essais nucléaires, grâce à qui, si le succès est là, les déjà fans auront facilement l’excuse d’un épisode 2.
Bonjour Kub 57,
Merci pour ton avis divergent, c’es aussi ça le cinéma !
Il est vrai, nous ne l’avons pas mentionné mais nous sommes d’accord, il y a certain événements grossiers. Notamment le sort des enfants.
Reste le côté spectaculaire, parfaitement réussi.
Un peu de l’avis de Kub57, j’ai trouvé que les acteurs principaux et en particulier Ford avaient le charisme d’une huitre. Seul Bryan Crantson s’en sort pas trop mal et arrive à faire passer des émotions. Dommage qu’on le voit pas beaucoup. Sinon le vrai héros du film est la bestiole qui est remarquablement bien fichue et plus plus humaine que les autres acteurs
Bonjour Eleane,
C’est vrai que Ford n’est pas des plus charismatiques, après le véritable personnage principal est Godzilla ce qui rend pardonable ce petit impair.
Personnellement, j’ai adoré Godzilla. Gareth Edwards ne se contente pas simplement de faire un film sur Godzilla, il a réussi à rendre à cette bête un côté humain. La réalisation est maîtrisée surtout lors des scènes d’actions qui sont filmés en plan large ce qui permet d’éviter comme vous dites des plans « épileptiques ou brouillons ». La caméra reste à l’échelle humaine ce qui donne un côté encore plus monstrueux de Godzilla. Bryan Cranston est remarquable, dommage qu’il n’apparaît pas plus devant la caméra.Un peu déçu par le design des MUTO mais ça ne gâche en rien le plaisir que j’ai eu en regardant ce film.
[…] de ces deux super-héros (pour l’anecdote, ils jouaient un couple dans la récente version de GODZILLA). À noter que le personnage de Quicksilver était déjà présent dans X-MEN : DAYS OF FUTURE […]
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