THE DOOR : fermez la porte en sortant

THE DOOR - Affiche du film The Other Side of The Door movie Alexandre Aja - Go with the BlogEntièrement tourné en Inde, en extérieur et en studios, THE DOOR est signé du britannique Johannes Roberts, obsédé des films d’horreur puisqu’il a déjà réalisé STORAGE 24 en 2012, FOREST OF THE DAMNED (sorti aux US sous le titre DEMONIC), ou encore HELLBREEDER en 2003.

Installé en Inde, un couple américain et ses deux enfants mènent une existence paisible, jusqu’à un terrible accident de voiture qui coûte la vie à leur fils aîné, dans des circonstances horribles.
Maria, la mère, est inconsolable et ne parvient pas à faire le deuil de son enfant, malgré tout l’amour que lui porte son mari et leur petite fille. Sa gouvernante indienne lui explique alors qu’il existe un temple secret, caché dans un village, qui permet de nouer contact une dernière fois avec l’esprit d’un mort. Maria décide de faire le voyage pour dire un dernier adieu à son fils.

Pour attirer le spectateur en salles avec la sortie de THE DOOR en France, on insiste largement sur le fait qu’Alexandre Aja en est un des producteurs. Mais avec tout le respect que l’on porte à Alexandre Aja, et aussi tout l’amour que l’on a pour ses films en tant que réalisateur, suffit-il qu’il produise un film d’horreur pour que celui-ci soit bon ? … La réponse est visiblement non.

La plus grande originalité de THE DOOR, c’est que l’histoire du film se déroule en Inde. Passé ce point, on ne trouve rien à garder ni à sauver de ce long-métrage, malheureusement.
THE DOOR - Image 3 The Other Side of The Door movie Alexandre Aja - Go with the Blog

On ne va pas vous mentir :  réaliser en 2016 un film d’horreur avec des portes qui claquent, des objets qui se déplacent tout seuls, des visages qui apparaissent dans la pénombre, et des morts pas contents qui viennent embêter les vivants, est-ce que le cinéma d’horreur produit aux États-Unis se porte si mal pour n’avoir pas d’autres idées que celles-là ?? …

On n’en peut plus de ces gimmicks de films d’horreur qui n’en ont que le nom, déjà vus des centaines de fois et qui n’effraient plus personne (à part éventuellement votre petite sœur de 12 ans qui se serait trompée de salle en allant au cinéma).
THE DOOR - Image 1 The Other Side of The Door movie Alexandre Aja - Go with the Blog

Toutes les ficelles du genre sont usées jusqu’à la corde (ficelle … corde … vous l’avez le jeu de mots ?! 😀 ), les personnages de THE DOOR sont inintéressants au possible … Et puis une fois encore, le scénario ici fait appel à la dramaturgie autour de la figure de l’enfant, une figure surreprésentée dans le cinéma d’horreur depuis une dizaine ou une quinzaine d’années, jusqu’à en annihiler totalement d’autres qui ne sont désormais plus traitées.

Même si la figure de l’enfant maléfique a toujours été présente dans le cinéma d’horreur ou d’épouvante depuis longtemps (les jumelles flippantes dans SHINING de Stanley Kubrick ; l’enfant possédé dans L’EXORCISTE en 1973 ; le bébé diabolique dans ROSEMARY’S BABY en 1968), on constate que l’on est saturé de cette image du Mal dans les productions des studios américains, jusqu’à quasiment ne plus rien proposer d’autre !
THE DOOR - Image 5 The Other Side of The Door movie Alexandre Aja - Go with the BlogManque de rythme, manque d’efficacité, manque d’originalité, THE DOOR ne vaut guère la peine d’ouvrir la porte de son cinéma. Vite vu, malheureusement vite oublié, cet énième variation sur l’enfant mort qui nous veut du mal ne convainc jamais.
Surtout, le réalisateur et scénariste Johannes Roberts ne parvient même pas à exploiter le décorum hindou de son film, alors qu’il faut au moins lui reconnaître cette tentative d’originalité en allant tourner son film en Inde. Mais il ne fait rien de ces croyances ni même de l’atmosphère qu’aurait pu lui offrir les villes indiennes (les couleurs, les sons, l’énergie), si ce n’est au détour d’une scène rapidement filmée dans des ruelles.


En résumé, on aura beau nous avoir collé le nom d’Alexandre Aja sur l’affiche, cela ne suffit pas à faire de THE DOOR un film digne d’intérêt. À l’instar du navrant PYRAMIDE sorti en 2015 et déjà produit par Alexandre Aja, force est de constater que le réalisateur & producteur français aurait tout à gagner à se concentrer sur ses propres films, plutôt que de se disperser dans des productions franchement dispensables.

THE DOOR, sortie en France le 1er juin 2016.

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Article rédigé par Elle.

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