BURN OUT : l’homme à la moto

BURN OUT est le troisième film de Yann Gozlan, jeune réalisateur, scénariste & producteur français.
Après avoir fait tourner Pierre Niney dans son précédent long-métrage sorti en 2015 UN HOMME IDÉAL, Yann Gozlan se tourne à nouveau vers un autre jeune talent : François Civil, qui sera lui aussi malmené dans ce thriller sous haute tension.

Pilote prometteur accro aux sensations fortes, Tony (François Civil) est promu à un brillant avenir dans les courses de superbike. Mais son rêve de faire carrière est mis à mal lorsqu’il devient go-fasteur pour le compte de truands, dans le but de sauver la mère de son fils.

 

L’histoire de BURN OUT est basée sur le roman « Balancé dans les cordes » du jeune auteur Jérémie  Guez, que Yann Gozlan a voulu adapter assez fidèlement. Cependant,  dans le roman il ne s’agissait pas d’un motard  mais d’un boxeur, embarqué lui aussi dans une spirale infernale.

Le réalisateur a préféré y associer l’univers des bécanes et leur vitesse, plutôt que  reprendre celui de la boxe, déjà maintes et maintes fois utilisé au cinéma. Rencontré à l’occasion de la projection de son film, Yann Gozlan nous a également confié qu’il avait déjà vaguement entendu parler de go-fast en motos mais qu’il ne s’en est pas inspiré ; sa démarche était surtout de vouloir innover dans le genre du film de truands.

Si vous vous attendez à tomber sur un film de motards super technique dans l’univers de la course motos, dopé à la testostérone, vous faites fausse route ! Il s’agit surtout d’un thriller tortueux, psychologique, mais tout aussi viril qu’un FAST & FURIOUS.

Le titre du film BURN OUT n’a d’ailleurs pas été choisi au hasard, puisqu’il s’agit d’un petit jeu de mots : mélange du terme du syndrome d’épuisement (physique et psychologique – le burn out au travail par exemple), et de ‘burn‘ qui est une figure consistant à faire chauffer le pneu d’une moto en accélérant la vitesse. Voilà qui en dit long sur le programme !

La pression à la fois psychologique et physique des personnages est d’ailleurs l’une des signatures du cinéaste, et l’un des points forts de ses longs-métrages jusqu’à présent.
Ses héros, droits et intègres, se trouvent contraints de commettre des actes plus ou moins condamnables pour survivre et se sortir d’un engrenage infernal. De plus, ici notre héros est tiraillé entre assouvir sa passion pour le sport mécanique, et la place de protecteur qu’il souhaite avoir pour la mère de son fils. L’effet boule de neige permet une aventure haletante et un suspens jusqu’au dénouement final.

Dès le premier plan, nous voilà au cœur de l’action et de l’adrénaline des courses automobiles et de motos. Si tout le film est totalement immersif, cette séquence d’ouverture l’est particulièrement grâce à une technique de caméra embarquée que le chef opérateur (également motard !) a rendu possible avec un système d’accroche caméra.

Cela nous permet d’être aux côtés du personnage de Tony sur sa moto, d’avoir la même vision que lui, et de ressentir toutes les sensations. Pari réussi pour le réalisateur, puisque l’on est littéralement scotché au siège !

Après son rôle dans la comédie FIVE (avec son pote Pierre Niney), François Civil se retrouve, avec BURN OUT, une nouvelle fois dans une sombre histoire de trafique de drogue … décidément !

Le choix de François Civil pour interpréter le rôle de Tony était assez évident pour Yann Gozlan. Il voulait un acteur très expressif dans le regard, qui suscite un magnétisme à l’écran, car le personnage est plutôt taciturne et parle finalement très peu. De plus, le comédien dégage une certaine empathie d’emblée, ce qui était indispensable aux yeux du réalisateur, voulant contrebalancer une violence presque omniprésente, avec un héros au visage innocent et juvénile.

Petite anecdote à savoir : Le réalisateur a fait appel à un cascadeur pour remplacer François Civil sur les scènes à moto, et a alterné les plans de dos et les plans visière sur le regard de l’acteur pour mieux donner l’illusion.

Au casting de BURN OUT, nous retrouvons également Olivier Rabourdin dans le rôle du chef de gang à la fois implacable et très ambigu, un personnage qui n’est pas sans rappeler celui qu’il interprétait dans la série GUYANE  et qui lui va comme un gant.
Mais face à ces dur-à-cuire, il fallait bien une touche d’amour et de féminité à ce polar intense, apportée par Manon Azem, vu récemment dans la série LA MANTE.

Yann Gozlan réussit avec BURN OUT à allier règlements de compte musclés et courses-poursuites avec des personnages très humanisés. Les prouesses techniques rarement utilisées permettent une immersion totale du spectateur, qui ressortira de la salle avec une bonne dose d’adrénaline !

BURN OUT, sortie en France le 03 janvier 2018.

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Article rédigé par Julie.

2 réponses sur « BURN OUT : l’homme à la moto »

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