AU ROYAUME DES SINGES : Maya la reine

Connaissez-vous les macaques à toque ? … Ces petits singes au corps longiligne portent sur le sommet du crâne une sorte de frange de poils qui leur tombe sur le front, d’où leur nom. Les équipes de Disneynature (une entité de Disney créée en 2008) sont allées à la rencontre d’une tribu de macaques à toque qui a élu domicile dans les fins fonds de la jungle au Sri Lanka, sur les vestiges de ruines antiques noyées au milieu de la végétation.

C’est dans ce monde sauvage, lointain et caché que nous entraîne AU ROYAUME DES SINGES, la nouvelle production Disneynature qui succède à GRIZZLY sorti en 2014. Dans cet étonnant royaume, on y découvre cette tribu de macaques très hiérarchisée, où les strates sociales dictent la vie de chacun de ces petits singes, souvent avec beaucoup de rudesse, et parfois aussi de violence. La jungle a ses propres lois où il n’y a pas toujours de place pour tout le monde …

Au milieu de cette tribu, AU ROYAUME DES SINGES s’attache à suivre tout particulièrement une macaque femelle surnommée Maya. Elle vient d’avoir son premier bébé qu’elle va devoir élever seule.
Maya ne fait pas partie des membres de la tribu qui ont les privilèges et les places les plus hautes dans la hiérarchie. Parce qu’elle n’est pas bien née, Maya ne peut compter que sur elle-même pour survivre, se nourrir, se protéger des tourments du climat comme la Mousson, et surtout protéger son nouveau-né.
Les productions Disneynature nous ont habitué à relever des défis complexes et fous pour saisir des images sublimes, rares et souvent intenses ; AU ROYAUME DES SINGES ne déroge pas à cette règle. Au milieu des ruines de ces temples sri-lankais, on est tout d’abord fasciné par la grandeur et la beauté de la nature majestueuse et sauvage.

Tout autant que la flore, le film nous emmène aussi à la rencontre de la faune en nous montrant non seulement ces petits macaques à toque, mais aussi les autres espèces qui vivent dans cet environnement. Les images sont impressionnantes tant par leur splendeur que par leur rareté, et par la difficulté que l’on devine pour les réaliser.

Comme c’était déjà le cas pour CHIMPANZÉS sorti en salles en 2013, AU ROYAUME DES SINGES place le spectateur au plus près des singes, à leur hauteur, et c’est là l’une des grandes forces du film. La direction photo est de grande qualité, dans un milieu pourtant hostile à un tournage cinéma. Plongé au cœur de cette jungle, le spectateur découvre un environnement unique où personne ne s’aventure jamais.

Par delà la prouesse et le défi techniques, il y a également une histoire qui nous est contée, riche en émotions, en tension, en suspense même par moments. Les réalisateurs du film Mark Linfield et Alastair Fothergill insistent sur le fait qu’ils n’inventent pas un faux récit : ce que montre AU ROYAUME DES SINGES à travers la lutte pour sa survie de Maya et son petit, c’est ce à quoi les équipes ont assisté réellement pendant le tournage !

La jeune mère Maya se révèle très attachante. Comme ses comparses autour d’elle, elle fait preuve d’expressions et de regards fascinants et riches en émotions ! Même si on peut reprocher à ce documentaire animalier de faire un peu d’anthropomorphisme par moments, il n’en demeure pas moins que ces singes ont une réelle capacité de langage qui passe par leurs attitudes, leurs cris, leurs gestes et leurs regards.

Au fil des saisons, on découvre toute l’intelligence dont ces singes sont capables pour trouver chaque jour de quoi se nourrir. Allant jusqu’à chercher des bulbes végétaux sous l’eau, ou encore au moment de la journée des termites (un spectacle visuel incroyable, vous verrez !), les macaques à toque élaborent des stratagèmes complexes et ne reculent devant aucun des défis que la jungle sauvage leur impose.

L’aventure de Maya et de son bébé est le fil conducteur du récit de AU ROYAUME DES SINGES. Porté par la voix de la comédienne Claire Keim qui est ici la narratrice du film dans sa version française, cette histoire n’en oublie pas de nous rappeler la fragilité de ces espèces qui vivent dans la jungle, menacées par la déforestation et la diminution de leur espace de vie.

Claire Keim apporte une belle densité et intensité au récit, elle est l’une des meilleures narratrices que nous ayons eu l’occasion d’entendre pour un film animalier ! Elle contribue également aux moments de drôlerie du film, car les petits macaques ne sont pas avares en espièglerie, et se montrent également bien malicieux et fripons.

On ne peut que vous recommander d’aller découvrir AU ROYAUME DES SINGES dans les salles, et surtout d’y emmener vos enfants (le film est tout à fait accessible dès 3-4 ans). Vous n’avez pas fini de tomber sous le charme de Maya et de tous ces macaques chevelus !  😉

NB  : On vous conseille de regarder le générique de fin pour profiter d’images du making-of et de quelques extraits du tournage très amusants et instructifs.

N’oubliez pas : En partageant la bande-annonce du film AU ROYAUME DES SINGES sur les réseaux sociaux, vous contribuez à la collecte de dons pour la Fondation Nicolas Hulot !

Disneynature soutient la Fondation Nicolas Hulot dans le cadre de la sortie de AU ROYAUME DES SINGES.

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AU ROYAUME DES SINGES, sortie en France le 11 novembre 2015.

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Article rédigé par Elle.