GHOST IN THE SHELL : cybern’ éthique

Après avoir réalisé BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR en 2012, l’anglais Rupert Sanders revient aux commandes du gros projet GHOST IN THE SHELL.

Pour les néophytes comme nous qui ne connaissions que très très peu cet univers, qu’est-ce que GHOST IN THE SHELL ?

GHOST IN THE SHELL c’est tout d’abord un manga de science-fiction sorti en 1991 au Japon. Dans le futur, après une robotisation de la société à grande échelle, ce qu’il reste de l’humanité s’interroge : où se situe la frontière entre le corps et l’esprit ? Que peut-on encore considérer comme un être vivant ? …

Nous avons eu l’opportunité d’assister à la projection du film en IMAX 3D, suivie d’une masterclass du réalisateur Rupert Sanders. Vous trouverez ainsi tout au long de l’article quelques anecdotes sur le film qu’il nous a livrées.

Adapté une première fois en film d’animation en 1995, l’univers de GHOST IN THE SHELL prend vie avec ce long-métrage. Rupert Sanders nous confie avoir été marqué par le film d’animation au départ. L’idée d’en faire un film avec des acteurs germe petit à petit dans son esprit, jusqu’au jour où il présente son projet, ses dessins narratifs ainsi que son concept à Steven Spielberg (propriétaire de Dreamworks en 2008, la société qui a acheté les droits du manga).

Dans un futur proche, la Major est unique en son genre. Son cerveau et son âme fusionnent avec un corps aux capacités cybernétiques lui permettant de lutter contre les plus dangereux criminels.
Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Travaillant au sein d’une brigade dirigée par Daisuke Aramaki, elle mène à bien ses missions. Prisonnière deans cette carapace cybernétique, la Major est tiraillée par sa condition humaine et son devoir d’arme destructrice, et elle doit faire face à de nombreux dangers.

GHOST IN THE SHELL s’inscrit dans un futur d’anticipation, traitant de sujets assez sombres qui ne nous donnent pas vraiment envie d’être entouré de cyborgs …
Avec ce long-métrage, nous découvrons un monde haut en couleurs et en technologies : le ton est donné dès la scène d’introduction. En effet, la fabrication du corps cybernétique du Major nous montre le niveau de technologie dans lequel le récit évolue.

Les éléments narratifs s’installent dès les premières minutes du film, avec plus ou moins de tact. La trame de l’histoire s’avère cependant assez basique, rien d’original de ce côté là.

Le traitement des personnages est en revanche très intéressant, de part leurs états d’âme et leurs psychologies. Néanmoins, ce qui peut rendre le film quelque peu pesant c’est que dans l’ensemble, on s’attache difficilement aux personnages, hormis Batou (l’un des membres de la brigade).

Au-delà de la trame narrative, le film soulève un bon nombre de questionnements pertinents et passionnants. Jusqu’où va le contrôle de l’humain sur la technologie ? Comment appréhender son humanité au contact de technologies cybernétiques ? Et l’éthique dans tout ça ? …

Les déboires de cette société et de ce système sont bien exposés à travers plusieurs scènes phares du film. Le hacking d’une personne afin d’accéder à ses souvenirs, fait froid dans le dos. La robotisation médicale est également mise en avant, autre thématique intéressante de GHOST IN THE SHELL. Quand on y pense, ce futur cybernétique pourrait bien arriver, et peut-être plus tôt qu’on ne le pense …

Le film repose sur une tripotée d’acteurs tous aussi bons les uns que les autres ! Scarlett Johansson campe le personnage principal, la Major, avec une certaine froideur afin d’être en phase avec son corps cybernétique. Pas facile de jouer en étant aussi bridée, elle arrive néanmoins à faire passer de l’émotion à travers ce personnage métallique.

La française Juliette Binoche (dont on ne compte plus les récompenses pour ses différents rôles au cinéma) interprète avec justesse et sensibilité le personnage du Dr. Ouelet, la figure maternelle du Major.
On peut mentionner également l’excellent Takeshi Kitano, qui incarne avec légèreté Daisuke Aramaki, le chef de la brigade. Et dans la peau de Batou, l’acteur danois Pilou Asbæk (qui avait déjà côtoyé Scarlett Johansson dans LUCY) apporte un bonne dose d’humour et de fraîcheur au film. Un casting au top !

GHOST IN THE SHELL arrive facilement à nous séduire grâce à son univers, sa très bonne conception, et son souci du détail ! Le doute qui tourne autour de la robotisation est extrêmement bien exploité à travers ce film. Il est vrai qu’à certains moments, nous ne savons plus très bien qui est quoi ? Est-il un robot, un humain, ou bien un cyborg ?

La ressemblance entre les humains et les robots est tellement frappante que l’on se pose souvent cette question. En effet, l’un des gros points positifs de cette adaptation cinéma du manga, c’est de s’appuyer sur les effets visuels et mécaniques.

Afin de nous plonger dans cet univers cybernétique, Rupert Sanders a fait appel à la société Weta Workshop (qui a œuvré entre autres sur LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, AVATAR, …) pour fabriquer de nombreuse maquettes, des systèmes mécaniques, ainsi que de nombreux costumes. Pour rendre le tout un peu plus réaliste, le cinéaste souhaitait réaliser le plus d’effets mécaniques possible, en utilisant beaucoup d’animatroniques. La scène de fabrication du corps cybernétique de la Major est réalisée en grande partie avec ce procédé, et le résultat est vraiment splendide !

Pour être tout à fait complet, le format Imax et le son en 12.1 accentuent l’immersion dans cet univers futuriste ! En revanche, la 3D est dispensable.

Malgré un scénario assez basique, GHOST IN THE SHELL nous happe et nous fait voyager dans cet univers cybernétique avec fascination et magie. Si vous aimez la science-fiction, nous vous conseillons grandement ce film ! Vous allez en prendre plein les mirettes.  😉

D’après Rupper Sanders, les fans du manga s’y retrouveront à travers cette adaptation cinéma, de nombreuses références et clins d’œils s’y cachent.

Nous clôturons cet article en citant le physicien Stephen Hawking qui a dit : «A.I.  could be human history’s greatest disaster.»

Page Facebook officielle de GHOST IN THE SHELL.

GHOST IN THE SHELL, sortie en France le 29 mars 2017.

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Article rédigé par Théotime.

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