PERFECT SENSE : tout sauf parfait

Tout commence par l’odorat.
PERFECT SENSE de  David MacKenzie, c’est l’histoire d’une épidémie inconnue et non identifiée qui se répand dans le monde entier, en touchant un à un nos sens (l’odorat, le goût, l’audition, la vue).

Cette dégénérescence progressive amène avec elle la peur, la terreur, la violence ; et pourtant au milieu de tout cela, un amour va naître entre un chef cuisinier (Ewan McGregor) et une épidémiologiste (Eva Green).

Malheureusement, l’agonie touche surtout le spectateur. Il est difficile d’être captivé par le film pour de multiples raisons. Tout d’abord, à aucun moment les acteurs ne sont crédibles dans leur personnage. Les rares scènes où Eva Green travaille dans son laboratoire sont assez … risibles.
Ensuite, l’histoire est boursoufflée par les clichés, soulignée par une bande son aussi lourde que le film est niais.
Enfin pour corser le tout, le rythme du film finit de plomber la douloureuse séance. On s’attarde inutilement sur certaines séquences bien trop longues, qui ne parviennent nullement à nous convaincre.

Quant à la réalisation, elle reste basique, sans vraiment de prises de risques alors que le sujet narratif s’y prête pourtant. Le réalisateur tente parfois quelques effets des plus maladroits, comme cette caméra à l’épaule pour les scènes en vélo offrant un tremblement de l’image pénible à regarder, et franchement inutile.

A cause de ces nombreux défauts, le spectateur ne parvient pas à s’attacher à la romance qui se noue entre les deux protagonistes, ni même à être angoissé vis-à-vis de l’évolution de cette épidémie. PERFECT SENSE multiplie les erreurs sur un thème pourtant intéressant, à savoir l’amour de deux êtres en pleine fin du monde.

PERFECT SENSE, sorti en France le 28 mars 2012.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=a8zb27FB_Qc[/youtube]

Article rédigé par Lui.