PHANTOM BOY : ghosts don’t cry

PHANTOM BOY c’est l’histoire du jeune Léo, un petit garçon atteint d’une grave maladie et qui se retrouve hospitalisé. Très vite, Léo découvre qu’il est doté d’un pouvoir très spécial : celui de quitter son corps pour se déplacer tel un esprit. Ce pouvoir va lui être bien utile, à lui et à son nouvel ami Alex, un policier.

Léo fait la connaissance d’Alex à l’hôpital, et de cette rencontre naît un étonnant duo d’enquêteurs qui doit tout faire pour déjouer le machiavélique projet de l’homme au visage cassé : ce dangereux méchant est prêt à tout pour contrôler la ville de New York, notamment via un virus informatique lui permettant de mettre la main sur tous les systèmes informatiques de la ville.

Ce projet original de film d’animation est français ! En effet, les deux réalisateurs Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli avaient déjà signé ensemble UNE VIE DE CHAT en 2010. Influencés ici à la fois par l’univers des comic books et du cinéma américain, on retrouve énormément cette atmosphère dans PHANTOM BOY, qui n’hésite pas à traiter de sujets sérieux comme la maladie et plus particulièrement pour les enfants hospitalisés.

L’univers de PHANTOM BOY est marqué par l’influence Marvel, mais cela est totalement assumé par les réalisateurs. On se retrouve ainsi dans un New York à l’architecture très géométrique, intelligemment exploitée.
L’animation est plutôt réussie : bien entendu au début, elle peut surprendre et déstabiliser un peu car très originale et loin des standards des grosses productions. Mais c’est aussi toute l’identité de PHANTOM BOY ! Quant au dessin des personnages, il porte un léger aspect enfantin pour adoucir l’ambiance.

Et l’ambiance est le point fort de ce film d’animation riche et touchant, car elle est tranchée. L’ensemble peut paraître quelque peu triste, en tout cas chargé en émotion, n’hésitant pas à s’attaquer à des thèmes rares et délicats comme la maladie et l’hospitalisation d’un enfant, allant même jusqu’à évoquer la possibilité de la mort de ce dernier.
Ces sujets sont abordés avec une certaine gravité sans pour autant tomber dans une quelconque analyse glauque ou trop noire, c’est avec sincérité et beaucoup d’intelligence que tout cela est évoqué. 

C’est pour cela que le film ne s’adresse pas forcément aux tout petits, qui pourraient trouver l’histoire trop triste. Néanmoins, elle peut servir pour les jeunes enfants à approcher doucement ces sujets complexes de manière plus ludique, puisque ne l’oublions pas il s’agit aussi et surtout d’une histoire de super-héros qui doit déjouer les plans d’un méchant ! 

D’ailleurs pour contrebalancer la gravité de certains pans du récit, PHANTOM BOY est aussi truffé d’humour avec notamment de bons dialogues qui font souvent mouche ! Et si ces dialogues fonctionnent, c’est parce qu’ils sont bien écrits et portés par un joli casting de voix. En effet, Audrey Tautou, Edouard Baer, Jean-Pierre Marielle et aussi Jacky Berroyer ont participé aux projets pour doubler les personnages. Leur diction à chacun et leur tonalité de voix reconnaissables voire légendaires pour certains, apportent un réel plus à ce film d’animation !

Pour toutes ces raisons, PHANTOM BOY se révèle comme un film particulièrement touchant, au graphisme étonnant et original, sublimé par un casting voix français très réussi et parfaitement adapté aux personnages.
Nous indiquons tout de même que ce film d’animation est à recommander plutôt aux enfants à partir de 6/8 ans, car il y a tout de même une part du récit émotionnellement dure que les tout petits ne sont pas forcément prêts à saisir et à appréhender, selon nous.

PHANTOM BOY, sortie en France le 14 octobre 2015.

[youtube id= »lE1d3gE1QA4″ width= »600″ height= »340″ position= »Center »]

Article rédigé par Lui.