HÔTEL TRANSYLVANIE : sang pour sang drôle !

Depuis quelques années, entre les productions Pixar qui cartonnent, Disney et Dreamworks, Sony Pictures essaie de creuser son sillon dans le domaine du film d’animation. Et il n’est pas si facile de trouver sa place dans un univers où le niveau de qualité est de plus en plus élevé, et par conséquent le spectateur de plus en plus exigeant.
Après LES REBELLES DE LA FORÊT, LES ROIS DE LA GLISSE ou encore PIRATES! BONS À RIEN,MAUVAIS EN TOUT sorti l’an dernier, HÔTEL TRANSYLVANIE est donc la nouvelle production de Sony Pictures Animation. Les monstres les plus délirants à l’allure improbable, se sont donnés rendez-vous pour l’anniversaire de Mavis, la fille de Dracula. Ça promet une monstrueuse ambiance !

HÔTEL TRANSYLVANIE nous présente un comte Dracula sympathique et paternaliste, qui se dévoue entièrement à la bonne éducation de sa fille. Soucieux de la préserver du monde humain qu’il juge bien trop hostile pour elle et lui, Dracula a fait construire un vaste hôtel, où chaque année pour l’anniversaire de Mavis, il convie ses monstrueux cousins et tous ses amis.
On apprécie d’entrée ce pitch original qui s’amuse à détourner et retravailler le mythe de Dracula dès les premières minutes du film. On se prend d’empathie pour ce père aux dents pointues, protectionniste pour sa descendance, peut-être un peu à l’excès justement. En réinventant le mythe de Dracula, les scénaristes ont créé un personnage auquel on s’attache très rapidement et qui nous sert de guide dans ce récit.

L’un des meilleurs moments de HÔTEL TRANSYLVANIE c’est lorsque l’on assiste à l’arrivée par petits groupes de tous ces monstrueux convives, venus pour prendre du bon temps et faire la fête. Cette séquence hyper rythmée (bande-son très enjouée qui sied parfaitement à l’ambiance festive) est un vrai régal : on assiste à un défilé de personnages tous plus fantasques les uns que les autres, faisant appel à toutes les mythologies des monstres qui font peur aux enfants (l’homme invisible, la famille loup-garou, Frankenstein, la momie, …). Cette délirant galerie de créatures loufoques bénéficie d’un vrai coup de jeune d’un point de vue graphique, et on est totalement emballé ! De plus, on prend le temps de découvrir les traits de personnalité des monstres au fur et à mesure de leur arrivée.

Pour le reste, HÔTEL TRANSYLVANIE bénéficie d’un travail graphique intéressant, l’animation est très soignée (près de 90 animateurs ont travaillé sur le film), et on apprécie en particulier la fluidité des mouvements notamment pour tout ce qui concerne les vêtements (comme la cape de Dracula par exemple).
S’appuyant sur de nombreux morceaux de musique qui rythment de bout en bout le long-métrage, les scénaristes ont opté pour la carte des gags. On ne hurle pas de rire devant HÔTEL TRANSYLVANIE, toutes les séquences de pure comédie n’étant pas égales. Néanmoins, rien de potache ni de vulgaire.

Si le film souffre d’une baisse de rythme après l’arrivée des monstres gentils à l’hôtel, il reprend un second souffle avec l’entrée en scène de Jonathan, un jeune baroudeur humain (aïe !) égaré, qui affectionne la chemise hawaïenne. Ce personnage relance la dynamique scénaristique, et c’est sa présence qui déclenche quelques scènes attendrissantes dans la relation père-fille entre Dracula et Mavis.

HÔTEL TRANSYLVANIE est un film d’animation de qualité et très plaisant. Certes, le scénario reste plutôt destiné aux enfants et n’atteint pas encore le rang des films Pixar, capables de proposer plusieurs niveaux de lecture avec une très grande finesse.
Malgré cela, on prend beaucoup de plaisir devant ce foisonnement de personnages, la qualité du travail accompli sur le dessin et l’animation, et la réussite d’un film rythmé et ultra coloré. N’ayez plus peur des monstres !  😉

HÔTEL TRANSYLVANIE, sortie en France le 13 février 2013.

Page Facebook HÔTEL TRANSYLVANIE.

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Article rédigé par Elle.