Qu’est-ce qui peut bien se passer dans le cerveau d’une petite fille qui devient doucement une jeune fille ? Comment expliquer que tout ce qui était simple quand on était enfant, devienne si compliqué quand on devient adolescent ?
C’est en se posant ces questions toutes simples (et pourtant si complexes) et en regardant sa petite fille grandir, que Pete Docter a commencé à penser puis à écrire VICE-VERSA. Le réalisateur et scénariste de MONSTRES ET CIE ainsi que du sublime LÀ-HAUT en 2009, signe une nouvelle fois une œuvre grandiose de l’animation, qui déborde de bonté, de générosité, d’ingéniosité et d’idées. Attention, chef-d’œuvre en vue !
Dans VICE-VERSA, vous allez découvrir les petits personnages qui sont aux manettes dans notre cerveau. Et oui, car tout ce qui se passe dans la grande Centrale de contrôle, ce sont ces petits êtres colorés qui le pilotent !
Il y a Joie, celle qui ne voit que le positif partout et se réjouit de tout. Il y a Dégoût, toute de vert vêtue. À leurs côtés, il y a l’inévitable Colère qui a bien du mal à se maîtriser. Tout comme Peur, le personnage violet tout maigrichon, effrayé dès qu’une situation se complique un peu. Enfin, la dernière de la bande c’est Tristesse, une petite boule bleue qui verse une larme très (trop) facilement.
Ensemble, ils gèrent les émotions de la jeune Riley depuis sa naissance. Tout se passait plutôt bien et paisiblement, jusqu’à ce que les parents de Riley décident de quitter le Montana pour emménager à San Francisco, dans cette grande ville qui impressionne.
Nouvelle maison, nouvelle école, nouveaux camarades de classe, nouveau climat … Tous ces changements perturbent Riley, qui en plus est tout simplement en train de quitter sa vie de petite fille pour devenir une adolescente.
Autant dire que les émotions dans le cerveau de Riley sont mises à rude épreuve. Et lorsque Joie et Tristesse se retrouvent, par un concours de circonstances, expulsées hors de la Centrale de contrôle du cerveau de Riley, les événements s’enchaînent et se compliquent davantage !
Sur un récit de départ particulièrement original et brillant, VICE-VERSA y développe donc également une histoire passionnante, attachante et pleine d’aventures. Les personnages qui incarnent les émotions, sont hyper attachants, y compris ceux auxquels on ne s’attendait pas forcément, comme l’irrésistible Tristesse ou encore l’impétueux Colère.
Ainsi, le réalisateur Pete Docter transcende son propre scénario, en nous offrant alors une merveilleuse histoire où les rebondissements sont nombreux, inattendus, et même parfois farfelus.
VICE-VERSA est brillant en tout point de vue. Le film des Studios Pixar raconte des choses d’une grande justesse, convoque tous nos souvenirs d’enfance, et fait le récit du passage à l’âge adolescent/adulte avec une extrême exactitude et un génie de tous les instants. On a affaire ici à un film d’animation d’une ingéniosité et d’une créativité folles, qui tutoie les sommets !
En convoquant les figures mythiques de notre enfance, Pete Docter et les équipes des Studios Pixar recréent un imaginaire foisonnant, incroyablement beau, et revisitent nos souvenirs à chacun. On vous met au défi de ne pas être absolument émus par le personnage de Bing Bong, l’ami imaginaire sur lequel on ne dira rien de plus, on vous laisse le découvrir dans le film.
Brillant, bouleversant et aussi plein d’humour, VICE-VERSA est une véritable perle ! Le génie Pixar nous touche une nouvelle fois en plein cœur. Et l’on en ressort les yeux humides, indéniablement.
NB : Surtout, profitez du générique de fin jusqu’au tout dernier moment, pour y découvrir notamment la petite phrase des auteurs du film adressés à leurs enfants.
VICE-VERSA, sortie en France le 17 juin 2015.
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Article rédigé par Elle.