47 RONIN est basé sur une histoire vraie et très connue au Japon. Après la mort de leur maître, 47 samouraïs ont été déchus et bannis de leur tribu. On les nomme désormais des Ronin. Mais par fidélité absolue pour leur maître, ils décident de le venger, malgré l’interdiction de l’Empereur. Pour cela, ils doivent affronter une armée de soldats qui protègent le guerrier ayant comploté contre leur maître.
Pour parvenir à leurs fins, ils s’unissent alors avec Kay, un demi-sang rejeté de tous et qui semble avoir d’étranges pouvoirs. Une fois la méfiance passée, ils vont traverser le Japon et affronter leurs ennemis. Mais le guerrier qu’ils recherchent, est bien protégé par une armée imposante, et aussi par une bien étrange sorcière aux pouvoirs maléfiques.
Entre épopée chevaleresque, mythologie fantastique, romance et culture nipponnes, 47 RONIN relate une histoire héroïque et ancestrale, mêlant à la fois les caractéristiques du cinéma asiatique et celles du cinéma occidental.
47 RONIN est un film difficilement classable, car il est à la fois une histoire de samouraïs, un récit fantastique peuplé d’êtres maléfiques, et une aventure romanesque. De plus, il aborde tous ces genres avec un cahier des charges complexe : celui d’être un croisement entre un film d’action américain et un film d’aventures asiatique.
De ce mélange audacieux, on retrouve certaines éléments fondamentaux et incontournables du cinéma japonais, avec ce goût pour le détail toujours extrêmement soigné à la fois dans les décors et dans les costumes. Ceux-là sont très impressionnants, colorés, parfois même grandioses. 47 RONIN bénéfice également d’une reconstitution superbe du Japon du XVIIIème siècle. Les différents palais et demeures asiatiques sont somptueux, à l’image des très nombreux costumes, fruit du colossal travail de la costumière Penny Rose.
Toutefois, le long-métrage réalisé par Carl Rinsch est également destiné à un public large et mondial, par conséquent la légende des 47 RONIN a été quelque peu occidentalisée : les dialogues sont moins référencés et moins philosophiques, plus courts. De même, le rythme a été accéléré, au détriment parfois de certaines finesses.
Quant au casting, il est exclusivement asiatique, à l’exception de son rôle principal interprété par l’américain Keanu Reeves, dont c’est ici le grand retour au cinéma. L’ensemble des comédiens sont très bons et totalement convaincants.
Dans les autres satisfactions, il y a les effets spéciaux (principalement ceux autour du personnage de la sorcière), et les scènes de combats. Spectaculaires et bien réalisés, ces affrontements offrent de grandes scènes, notamment celle de l’assaut du Palais.
Au final, le seul bémol vraiment significatif à émettre sur 47 RONIN, c’est qu’il est difficile de savoir à qui est réellement destiné ce long-métrage. En effet, il risque de laisser un peu sur leur faim les amateurs puristes de cinéma asiatique, et a contrario de perturber un public en attente d’un film d’action et de combats, qui parfois prend vraiment son temps dans l’installation de son récit.
Néanmoins, on apprécie vraiment le récit épique, puissant et valeureux de 47 RONIN, nous livrant une histoire prenante, celle d’une légende mythique au Japon où se mêlent le courage et la fidélité absolue, jusqu’au sacrifice ultime.
47 RONIN, sortie en France le 02 avril 2014.
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Article rédigé par Lui.
4 réponses sur « 47 RONIN : quand Keanu rencontre l’Asie »
[…] l’occasion de la sortie en salles le mercredi 02 avril 2014 de l’épopée chevaleresque 47 RONIN réalisé par Carl Erik Rinsch, Go with the Blog est heureux de vous faire gagner des places de […]
J’ai gagné! Merci beaucoup pour le travail que vous accomplissez et sa qualité!
[…] à qui l’on doit les scénarios de KILLSHOT, DRIVE de Nicolas Winding Refn et dernièrement 47 RONIN. Avec ce premier long-métrage où il passe aux commandes, il choisit de s’aventurer dans un […]
[…] nous aimons beaucoup Keanu Reeves à la fois quand il est acteur et/ou réalisateur, comme dans 47 RONINS sorti récemment. Avec le long-métrage JOHN WICK, il revient aux affaires dans une chasse à […]