Avant d’être un long-métrage, HUNGER GAMES est une trilogie littéraire best-seller, écrite par Suzanne Collins.
Dans un futur qui a survécu à une extrême violente rebellion, l’Amérique du Nord -devenu le territoire de Panem- se divise entre le Capitole, megapole répressive et ultra protégée pour les riches, et douze districts dans lesquels survit le bas peuple.
Pour ne jamais oublier les ravages de la révolte destructrice du treizième district désormais rasé, chaque année sont organisés les Hunger Games, des jeux filmés à la TV où vingt-quatre jeunes (deux par district) sont envoyés sur une terre hostile où ils doivent survivre par eux-mêmes. Il n’y a qu’un seul vainqueur possible aux Hunger Games et pour cela, ces adolescents ne doivent pas hésiter à tuer les autres.
Sur le papier, HUNGER GAMES convoque des thèmes contemporains et chers à la science-fiction : futur post-apocalyptique (ou post guerre civile), division des peuples, asservissement et ségrégation des plus pauvres, sacrifice d’individus, télé-réalité poussée à l’extrême.
L’adaptation cinématographique de HUNGER GAMES était ultra attendue par les fans de la trilogie littéraire. Mais avec tristesse, le projet a été confié à un réalisateur de seconde zone, Gary Ross, qui gâche le terreau pourtant très fertile fourni par cette histoire.
Les premières vingt minutes sont insupportables et malheureusement en disent long d’entrée de « jeu » sur le manque d’idées du réalisateur. Ne sachant pas comment rendre compte de la tension qui précède le tirage au sort des participants aux games dans le district 12, il ne trouve d’autres solutions que d’agiter et faire trembler sa caméra en permanence. Incapable de faire un plan fixe propre, il rend l’ouverture de son film absolument médiocre, et saborde ainsi la présentation des personnages.
HUNGER GAMES dure 2 heures 30, et lorsque l’on signe un film aussi long, il est indispensable d’être à la hauteur de ses ambitions et surtout, de savoir parfaitement en gérer le rythme.
Ici, on passe la première heure à attendre que les games commencent. Et on passe les dernières 1 heure 30 à s’ennuyer une fois que les jeux démarrent. Ce qui est quand même le comble puisque c’est bien à ce moment précis que le spectateur devrait être emballé et saisi par l’angoisse liée à l’enjeu des Hunger Games.
En dépit de décors numériques de bonne facture, quelques séquences grandiloquentes pas si mal menées (par exemple la présentation devant la foule bourgeoise, sur des chars, des participants aux games ; ou encore l’entrée du train dans le Capitole), et un casting honnête (on soulignera notamment les seconds rôles Woody Harrelson, Lenny Kravitz, Elizabeth Banks), HUNGER GAMES souffre cruellement d’un problème de rythme et d’une réalisation beaucoup trop pauvre et peu innovante pour un projet de science-fiction qui méritait un meilleur traitement cinématographique.
Reste que les Studios hollywoodiens ont d’ores et déjà signé pour deux -voire trois- autres volets au cinéma pour ces HUNGER GAMES. À suivre.
HUNGER GAMES, sorti en France le 21 mars 2012.
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=45LutuNJy9Q[/youtube]
Article rédigé par Elle.
11 réponses sur « HUNGER GAMES : les jeux de l’ennui »
Trois épisodes sont signés mais si le premier est un fiasco, ils vont rester dans le carton.
HUNGER GAMES fait un carton aux US avec le 3e meilleur démarrage de tous les temps = 155millions de $ de recettes en un week-end.
En revanche, résultats décevants en France, « seulement » 500 000 spectateurs pour sa 1ère semaine d’exploitation (à titre comparatif, CLOCLO a fait 1million sur sa 1ère semaine).
Faut dire que HUNGER GAMES est surtout un phénomène aux US, moins connu chez nous (je parle des livres surtout).
J’aimerais bien savoir si l’auteure a lu le livre, parce que l’argumentation sur le terreau du livre gâché est inexistante. Sinon qu’est ce qui vous fait dire que que le réalisateur est de secondE zone ?
D’accord avec vous, le jeu de Lenny Kravitz et Elizabeth Banks est exceptionnel.
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