Sorti sur les écrans français à la toute fin de l’année 2016, PASSENGERS réunit deux stars hollywoodiennes qui ont la côte, le musclé Chris Pratt (vu dans les blockbusters JURASSIC WORLD et LES GARDIENS DE LA GALAXIE), et Jennifer Lawrence aka l’actrice la mieux payée d’Hollywood à l’heure où l’on écrit ces lignes (on peut citer entre autres la saga HUNGER GAMES qui l’a propulsée au sommet, ou encore AMERICAN BLUFF et X-MEN : APOCALYPSE dernièrement).
Embarqués à bord d’un vaisseau spatial parti de la Terre vers une nouvelle planète lointaine, avec 5000 autres passagers endormis artificiellement, deux d’entre eux sont accidentellement tirés de leur sommeil 90 années trop tôt.
Jim et Aurora doivent désormais accepter l’idée de passer le reste de leur existence à bord du vaisseau, et peut-être même d’y mourir avant son arrivée sur cette autre planète. Alors qu’ils éprouvent peu à peu une indéniable attirance, ils découvrent que le vaisseau court un grave danger …
Sur le papier et même dès les premières secondes du film, PASSENGERS a tout d’une nouvelle épopée spatiale de science-fiction. Et on peut le dire, c’en est une. Mais la brillante idée de ce film – faussement classique en apparences -, c’est de nous entraîner dans le récit d’une romance qu’on ne voyait pas venir, et qui s’assume pleinement comme telle.
Réalisé par le norvégien Morten Tyldum qui s’est fait remarquer en 2014 avec IMITATION GAME (plusieurs fois nommé aux Oscars), PASSENGERS est une histoire d’amour improbable à bord d’un vaisseau taille XXL, entre deux personnes qui n’auraient jamais dû se rencontrer.
Mais ce qui est encore plus intéressant, outre cette pirouette scénaristique, ce sont les thématiques que le film aborde, et les sujets qu’il questionne. En effet, sans trop en révéler sur l’histoire, le personnage de Chris Pratt est celui qui se réveille accidentellement en premier. Et après avoir passé une année calendaire entière totalement seul, il finit par se demander s’il peut continuer à survivre dans cette solitude sans devenir dingue. Et c’est là qu’il tombe sous le charme du personnage de Jennifer Lawrence, encore en sommeil … A-t-il le droit de la réveiller volontairement pour combler sa terrible solitude, quitte à la sacrifier comme lui et à la condamner à vivre les 90 prochaines années sur ce vaisseau ? …
Jusqu’où pouvons-nous aller pour notre propre bonheur ? Est-ce que l’amour oblige à dire toutes les vérités, même les pires à entendre ? Et à la place du héros, est-ce que nous n’aurions pas agi exactement comme lui, finalement ? …
PASSENGERS pose tout un tas de questions existentielles franchement pertinentes, et même assez originales au cinéma. Ainsi, après nous avoir fait croire à un récit de SF puis à une love story interstellaire, le film nous surprend à nouveau en prenant ce virage quasi philosophique.
Alors certes, on passera sur quelques défauts, notamment ses incohérences ‘scientifiques’ et sa résolution finale (lorsque apparaît le personnage de Laurence Fishburne) ; néanmoins, on se laisse totalement embarquer par ce récit surprenant, très efficace, et inattendu à bien des égards. Soutenu par un rythme bien dosé, des décors soigneusement bossés, et deux comédiens principaux visiblement complices, PASSENGERS se révèle comme une vraie bonne surprise que l’on valide volontiers. 😉
Page Facebook officielle de PASSENGERS.
PASSENGERS, sortie en France le 28 décembre 2016.
[youtube id= »ZsekhwzCOdI » width= »600″ height= »340″ position= »center »]
Article rédigé par Elle.