Alors qu’il est sorti en salles pour les fêtes de fin d’année 2016 aux États-Unis, TOUS EN SCÈNE arrive au cinéma en France fin janvier 2017.
Sorte de casting géant à la manière d’un « The Voice » ou d’un « America’s Got Talent » mais avec des animaux (qui chantent et dansent, donc), TOUS EN SCÈNE base son récit sur un pitch assez simple : le grand théâtre Moon, jadis lieu exceptionnel et très fréquenté, tombe actuellement en désuétude. Buster Moon, le koala qui le dirige, est prêt à tout pour le sauver.
Il décide de tenter le tout pour le tout en organisant un grand casting de chant sous la forme d’une compétition, qui doit trouver son apothéose lors d’une compétition magistrale au sein de son théâtre. Mais si Buster Moon réussit à trouver rapidement les candidats finalistes de son spectacle, l’organisation de l’évènement va se révéler plus compliquée que prévu …
Comme vous l’aurez sans doute rapidement compris, le film nous offre une large galerie de personnages, tous des animaux qui vivent & se comportent comme des humains, avec des personnalités bien marquées.
Sur cette base, TOUS EN SCÈNE (qui s’intitule SING en VO) peut alors trouver assez facilement le moyen de séduire le spectateur, grâce à la mignonnerie à gogo de ses personnages auxquels on s’attache rapidement pour certains. Buster Moon par exemple (le personnage principal), est adorable avec ses petits costumes vintage et son indétrônable nœud pap’ rouge.
On aime aussi beaucoup Mike, le souriceau saxophoniste et amateur de jazz, qui n’est jamais le dernier pour échafauder une arnaque ou deux.
Néanmoins, TOUS EN SCÈNE consacre un peu moins d’inventivité et de minutie pour l’environnement au sein duquel évoluent ces personnages, se contentant de reproduire un Los Angeles stéréotypé.
Car il faut être honnêtes, TOUS EN SCÈNE arrive dans nos salles de cinéma avec un handicap : celui de passer après le brillant ZOOTOPIE de Disney, qui se basait de la même manière sur un univers animalier anthropomorphe (c’est-à-dire des animaux à qui on attribue des comportements et des attitudes humains).
Difficile de se retenir de faire la comparaison entre ces deux films. Et on doit le reconnaître, TOUS EN SCÈNE n’a pas toute la créativité, l’originalité de ZOOTOPIE. Surtout, TOUS EN SCÈNE souffre d’un scénario très faible et dont les rebondissements sont vraiment convenus, prévisibles, et sans grande originalité.
Produit par Illumination Entertainment (la société spécialisée dans les films d’animation, mère de la saga MOI, MOCHE ET MÉCHANT et des MINIONS), TOUS EN SCÈNE se contente de miser sur des personnages attachants (comme on le disait), et aussi sur l’effet de mode des castings de chant télévisés, transposés ici dans un monde animalier.
À grands coups de chansons mondialement connues (comme « Under Pressure », « I’m Still Standing », « My Way »), et de tubes ultra populaires chez les enfants et les ados (« Shake It Off » de Taylor Swift), le spectacle est assuré à l’écran, et n’importe quel spectateur se laisse prendre au jeu, tapant du pied ou battant la mesure avec ses doigts sur l’accoudoir du fauteuil.
Mais tout cela se révèle tout de même un peu léger pour que le film tienne la distance, surtout pour un public adultes amateurs de film d’animation avec un minimum d’ambition et des niveaux de lecture fouillés.
S’il ne fait aucun doute que TOUS EN SCÈNE fera mouche facilement auprès des jeunes enfants qui passeront un bon moment, cette nouvelle production d’Illumination Entertainment laissera sans doute de marbre les spectateurs âgés de plus de 10ans. 😉
Faute d’un scénario soigné, et cédant vraiment trop à la facilité et aux effets de mode, TOUS EN SCÈNE risque fort d’être vite oublié.
Retrouvez notre Dossier complet sur Illumination Entertainment.
Bonus vidéo :
Patrick Bruel présente le personnage de Buster Moon, à qui il prête sa voix.
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Page Facebook officielle de TOUS EN SCÈNE.
TOUS EN SCÈNE, sortie en France le 25 janvier 2017.
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Article rédigé par Elle.