Au cœur de la dynastie Tang au VIIème siècle en Chine, se jouent et se déjouent , guerres, intrigues et complots. Ceux-là deviennent encore plus importants lorsqu’après une offensive maritime, toute la flotte de l’impératrice Wu se retrouve anéantie par un dragon des mers venu de nulle part. En proie à la panique, toute la cour et la Cité Impériale tentent de trouver la solution auprès des Dieux, et notamment grâce à une grande parade.
Au même moment arrive en ville Dee, qui très vite se retrouve au centre d’une machination terrible mettant en péril la vie de l’Empereur et de toute sa cour. DETECTIVE DEE II : LA LÉGENDE DU DRAGON DES MERS est la suite des aventures de cet enquêteur très connu en Chine et déjà adapté sur de multiples formats. Direction l’Orient, les samouraïs et les salons de thé pour une enquête périlleuse.
DETECTIVE DEE II : LA LÉGENDE DU DRAGON DES MERS est un film asiatique réalisé par le très prolifique metteur en scène Hong-kongais Tsui Hark, à qui l’on doit notamment la série des IL ÉTAIT UNE FOIS EN CHINE avec Jet Li. On s’attend donc comme à l’accoutumée – et a fortiori lorsque l’histoire se déroule dans les temps impériaux – à profiter d’un ravissement pour les yeux autour de décors et de costumes fastueux. Et là, le bât blesse, lourdement même. Les décors sentent le carton-pâte et la maquette de reconstitution. On sauve cependant les costumes, un tant soit peu plus réussis, à l’exception de ceux des monstres qui nous font penser (bien tristement) à un épisode de BIOMAN (les moins de vingt ans ne savent peut-être pas de quoi on parle …).
De manière générale, les effets spéciaux sont très décevants et assez grossiers. Et il en est de même pour les combats qui ne sont pas vraiment spectaculaires, ni particulièrement bien chorégraphiés. Alors certes, nous ne sommes pas dans une vision réaliste de ces affrontements, comme récemment dans THE RAID II par exemple. Mais le cinéma asiatique nous a offert bien souvent mieux et plus impressionnant tel THE GRANDMASTER l’an passé, un parmi tant d’autres.
Quant à l’histoire, elle est assez classique et sans surprises. Et justement des surprises, il n’y en a vraiment pas, et surtout il ne peut y en avoir à cause du héros, ce fameux Détective Dee, qui est omniscient au-delà de l’impensable ! Jamais il n’est vraiment en difficulté ou dans le doute, ce qui est finalement assez ennuyeux pour le spectateur qui suit les péripéties, certes nombreuses, mais sans entrain.
Au final, DETECTIVE DEE II : LA LÉGENDE DU DRAGON DES MERS est une déception tant visuelle que scénaristique : on a le sentiment de regarder un film de série Z. Sauf qu’ici, ce n’est pas volontaire, et c’est plutôt gênant.
NB : Le film sort en 3D mais nous l’avons trouvée franchement sans intérêt.
DETECTIVE DEE II : LA LÉGENDE DU DRAGON DES MERS, sortie en France le 06 août 2014.
[youtube]http://youtu.be/4N-RiTpTBqw[/youtube]
Article rédigé par Lui.
3 réponses sur « DETECTIVE DEE II : LA LÉGENDE DU DRAGON DES MERS, réalisé par Tsui Hark »
Cette suite passe mieux que le premier film, imbécile pour ma part et absolument pas convainquant. Celui-ci est visuellement somptueux dans ses effets de plateaux, cela se gâte avec les fx cgi. Pas qu’ils soient très mauvais, mais l’artifice se fait sentir trop souvent.
L’histoire est suivie avec la logique flou de ce genre de cinéma en provenance de chine, la folie de T. Hark est souvent chaotique mais bien moins indigeste que dans le précédant. Si, heureusement le personnage féminin permet de tempérer, il faut cependant être branché script Honk Kong fou fou pour trouver du génie dans ce scénario.
Pareil dans la mise en scène qui en fait trop, au delà du raisonnable. Les combats « aériens » sont ainsi des plus déplorables, loin de la grâce d’un Tigre et dragon. Mais le tout reste finalement plaisant et la séance n’est pas catastrophique.
J’ai trouvé la mise en scène insupportable. Je trouve que ce film est une sorte de fast food du cinéma chinois, ça ressemble à du bon mais c’est grossier. The GrandMaster, ça c’est sublime.
Pas vraiment adhérent au cinéma asiatique, de genre ou de prétention festivalier/arty/lent/ennuyeux, dans son ensemble (un plus a certains japonais ou sud coréens), Wong Kar-Wai m’horripile particulièrement mis à part une partie de la photo et une chanson (le tout d’origine occidentale par ailleurs) et ce n’avrant à tout point de vue The Grandmaster n’y échappe pas. Assez d’accord pour le fast food T. Hark. Plus Besson que Spielberg asiatique comme on le surnomme.