Sorti en France avec relativement peu de promo, THE FINEST HOURS est pourtant une production des Studios Disney qui réunit un casting particulièrement intéressant avec Chris Pine, Casey Affleck, Ben Foster et Eric Bana notamment.
Récit d’une histoire vraie qui s’est déroulée en 1952 sur la côte Nord-Est américaine, THE FINEST HOURS relate un épisode de bravoure de quelques hommes, gardes-côtes de leur métier, qui ont tout fait pour secourir l’équipage d’un pétrolier au large de Boston, bloqué dans une mer déchaînée et en pleine tempête.
Le pétrolier SS Pendleton s’est littéralement brisé en deux dans cette violence des éléments, et une trentaine de marins à bord doivent alors s’organiser pour maintenir cette moitié de navire à flot, en espérant voir arriver les secours. Alors que le jeune Ray Sibert, premier assistant mécanicien sur ce bateau, se retrouve malgré lui à prendre le commandement de ces hommes, pendant ce temps-là sur la côte, le poste de secours de la petite ville de Chatham décide de tenter le tout pour le tout pour leur venir en aide. Le jeune capitaine Bernie Webber est chargé de partir en mer avec trois hommes, et ensemble ils vont devoir se surpasser et braver les flots déchaînés.
THE FINEST HOURS a évidemment les allures d’un film catastrophe à grand spectacle, mais il n’est vraiment pas que cela. D’abord récit d’une histoire vraie à la charge héroïque très forte, ce long-métrage réalisé par l’australien Craig Gillespie, réussit un bon dosage entre séquences spectaculaires et des scènes laissant largement la place à la psychologie des personnages.
Le casting se doit alors de porter une partie de ce projet : de Casey Affleck (dans le rôle de l’introverti Ray Sibert) à Eric Bana (responsable du poste de secours de Chatham), en passant par Ben Foster et l’ensemble des seconds rôles, tous se montrent impliqués et tout fait crédibles. Seul Chris Pine, qui tient le rôle principal du commandant Bernie Webber, peine vraiment à nous convaincre, livrant une interprétation qui finit même par être un peu pénible sur la longueur.
Surtout, on suit ce projet insensé de sauvetage en mer avec un vif intérêt, le film bénéficiant d’un rythme tout à fait maîtrisé et à l’équilibre judicieux.
Bien évidemment, THE FINEST HOURS offre bon nombre de scènes en pleine mer où les effets spéciaux et numériques se taillent la part du lion ; néanmoins, l’ensemble conserve tout ce qu’il faut de réalisme, et surtout, on a à faire ici à un rendu bien moins dégueulasse que ce que nous proposait il n’y a pas si longtemps AU CŒUR DE L’OCÉAN de Ron Howard !
Non exempt de défauts, THE FINEST HOURS a tout de même le mérite d’avoir soigné un minimum les couleurs des effets numériques, et surtout de veiller à ce que toutes les séquences censées se dérouler dans la fureur des flots marins maintiennent une lisibilité constante pour le spectateur.
Avec une tension dramatique maîtrisée et captivante, le film tient son récit avec beaucoup de justesse, un récit dont la force émotionnelle et la profondeur humaine font que l’on s’y attache réellement.
Encore une fois, THE FINEST HOURS compte quelques imperfections, mais il faut surtout relever ses qualités, comme cette très bonne direction de la photographie, un excellent travail mis en œuvre sur l’exploitation des décors, la reconstitution des années 50, la qualité des costumes participant aussi au réalisme de l’époque reconstituée.
Par ailleurs, les nombreuses scènes qui se déroulent non pas en mer mais dans la ville et sur la côte du Massachusetts, sont remarquablement mises en scène ! Le film a été réellement tourné dans les lieux évoqués dans cette histoire, entre le sud de Boston et les abords de Cape Cod [NDLR : un très bel endroit à découvrir si vous voyagez sur la côte Est des États-Unis !]. Le réalisateur a su exploiter avec ingéniosité les décors enneigés, conférant ainsi un charme supplémentaire à cette histoire.
Basé sur le roman du même nom écrit par Michael J. Tougias et Casey Sherman en 2009, ainsi que sur des interviews des survivants de cette catastrophe, THE FINEST HOURS nous raconte l’un des sauvetages les plus impressionnants de l’histoire maritime des États-Unis. Entre détermination et courage, ce film volontairement spectaculaire n’en oublie pas pour autant ce qui en est sa clé : les hommes.
Page Facebook officielle du film.
THE FINEST HOURS, sortie en France le 24 février 2016.
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Article rédigé par Elle.