SILENT HILL : RÉVÉLATION 3D, réalisé par Michael J. Bassett

Seconde adaptation sur grand écran du célèbre jeu vidéo du même nom, SILENT HILL : RÉVÉLATION 3D arrive avec une certaine pression car le premier épisode réalisé par Christophe Gans avait connu un vrai succès. Ce second opus, avec le britannique Michael J. Bassett aux manettes, a la particularité d’avoir été tourné spécialement en 3D, donnant ainsi lieu à des scènes clairement présentes pour cette raison.

C’est l’histoire de Heather Mason qui vie telle une fugitive avec son père et change sans cesse d’adresse, jusqu’au jour où celui est kidnappé. Pour le sauver, elle doit revenir à Silent Hill, malgré sa propre peur et les avertissements passés de son père.


La première partie du film est plutôt intéressante, le mélange entre la réalité et les cauchemars de l’héroïne est assez bien construit. On bascule de l’un à l’autre de manière assez subtile, faisant ainsi perdre un peu ses repères au spectateur, un des grands rouages des films d’horreurs. De plus, le casting des figurants n’a pas été fait à la légère, et plein de personnages se révèlent inquiétants ou glauques, contribuant à l’atmosphère singulière de ce SILENT HILL : RÉVÉLATION 3D.

Les fans de la saga du jeu vidéo seront ravis de retrouver les personnages, la musique, et tous les éléments qui caractérisent l’univers et l’ambiance du jeu. C’est un peu le minimum dans une adaptation cinématographique on en convient, mais ici c’est réussi, sûrement parce que le réalisateur clame son amour pour ce jeu vidéo. Il traite donc d’un sujet qu’il connaît.

Malheureusement, plus le film avance plus il se délite totalement. La faute à des scènes d’épouvantes qui se succèdent avec de moins en moins de liant, et surtout un scénario de plus en plus absent ! On a l’impression d’assister à une compilation de séquences d’horreurs qui finissent par se marcher les unes sur les autres, au détriment d’une réelle tension. La fin, complètement ratée, offre notamment une scène de combat qui s’éloigne énormément de l’esprit du jeu vidéo, et tombe un peu à plat. C’est d’autant plus dommage que les effets spéciaux et le maquillage sont très bien réalisés, de même que certains monstres peuplant la ville de Silent Hill.

Enfin, il faut dire un mot sur le casting et surtout sur la direction d’acteurs, qui là aussi desservent fortement le long-métrage. Adelaide Clemens alias Heather Mason, n’est pas franchement convaincante ; quant à Kit Harington (échappé de la série GAME OF THRONES), son manque de crédibilité et ses apparitions consternantes finissent presque par devenir risibles.

Au final, un bilan très mitigé : certes l’univers est respecté et les amateurs du jeu vidéo ne seront pas outrés par le travail d’adaptation. Mais le scénario bien trop brouillon et des acteurs à côté de la plaque, font de cette adaptation une grosse déception.

SILENT HILL : RÉVÉLATION 3D, sortie en France le 28 novembre 2012.

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Article rédigé par Lui.

3 réponses sur « SILENT HILL : RÉVÉLATION 3D, réalisé par Michael J. Bassett »

J’étais chaud pour aller voir cette adaptation d’un de mes jeux préférés, jusqu’à ce que je tombe sur quelques critiques pas encourageantes dont celle de Cédric qui est un vrai connaisseur et qui partage, je crois, quelques points communs avec moi 😉 je vais donc passer mon chemin, merci Cédric pour ton avis…

Olivier, malheureusement tu as raison l’ensemble des critiques est très déçu sur ce film. Et comme tu peux le lire dans notre article, nous rejoignons ce clan.
Peut-être en DVD dans quelques mois pour te faire un avis…

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