ROCK THE CASBAH, réalisée par Laïla Marrakchi

ROCK THE CASBAH est la petite dose de soleil, de poésie et de douceur de la rentrée.
Sofia doit rentrer des États-Unis pour les trois jours de deuil traditionnels afin d’honorer son grand-père, mort cet été à Tanger. Un retour fort en émotions de par les circonstances, mais aussi les non-dits, les secrets de famille, et l’atmosphère singulière de Tanger. Elle retrouve ses sœurs, sa mère et sa grand-mère. Ce drame permet alors à toute la famille, et surtout aux femmes, de se revoir pour tout mettre à plat entre elles, confronter leurs modes de vie très différents, dans les larmes mais aussi dans le rire.
La réalisatrice marocaine Laïla Marrakchi aime apporter dans ses films un élan de liberté et de provocation vis-à-vis des us et coutumes du Maroc, mais toujours avec finesse et élégance. Cette petite communauté féminine nous plonge, le temps d’une brève parenthèse, au cœur de la maison familiale et de ses secrets.

ROCK THE CASBAH est une agréable surprise de cinéma, pourtant nous avions une certaine appréhension. En effet, beaucoup de films surfent sur cette vague du membre de la famille parti à l’étranger, et qui revient au pays. Bien que ce sujet soit également abordé ici, il n’est pas l’unique thème traité, et l’on assiste aussi à une magnifique représentation du Maroc, authentique et sincère. Ce film restitue une ambiance à la fois moderne et respectueuse du passé, grâce notamment à une bande originale de qualité orchestrée par ROB (claviériste du groupe Phoenix et auteur également des bandes originales de MANIAC et de GRAND CENTRAL).

L’autre réussite de ROCK THE CASBAH, c’est son casting féminin, car en effet les rôles masculins ne sont que très peu présents, à l’exception d’Omar Sharif, parfait dans ses apparitions pleines de poésie. Les comédiennes quant à elles, excellent toutes dans la peau de leur personnage respectif. Lors du tournage du film, elles ont toutes vécues dans la même maison, et l’on ressent cette solidarité et cette proximité à l’écran.

Les situations et les dialogues permettent aux personnages de se dévoiler peu à peu, et de se confronter tant dans le registre du drame que dans celui de la comédie. Ce long-métrage alterne un agréable mélange de douceur, de tristesse et de rires. Et les instants poétiques offerts par Omar Sharif amènent une tendresse juste et touchante, sans que jamais le film ne tombe dans une mièvrerie agaçante.

Au final, ROCK THE CASBAH est une vraie réjouissance pour cette rentrée, permettant d’une certaine manière de prolonger l’été grâce à la légèreté et au charme méditerranéens. Le casting fait briller ce long-métrage en lui conférant énergie et bonne humeur. On en ressort avec le sourire, avec du soleil dans les yeux. Si le scénario ne surprend pas énormément, on pardonne assez facilement les petites imperfections du film pour l’apprécier tel qu’il est.

ROCK THE CASBAH, sortie en France le 11 septembre 2013.

[youtube]http://youtu.be/E6Oy9qKsCig[/youtube]

Article rédigé par Lui.