Après avoir découvert qu’il était le fils du Dieu Poséidon et évité une guerre entre maîtres de l’Olympe, Percy Jackson vit paisiblement sa vie d’adolescent dans le camp des Sang-Mêlé, jusqu’au jour où celui-ci est menacé de destruction. En effet, la barrière de protection risque de disparaître, et la seule solution pour sauver le camp et le Mont Olympe est de retrouver la légendaire Toison d’Or. Pour cela, Percy doit aller la récupérer sur les épaules d’un cyclope géant qui se cache dans le célèbre triangle des Bermudes. Accompagné de ses amis et désormais de son demi-frère (et bah oui !), il affronte de redoutables monstres et traverse la terrifiante Mer des Monstres.
Attendu par les fans de la saga littéraire PERCY JACKSON et après une première adaptation ayant connu un succès en demi-teinte en dépit d’une volonté de bien faire, voici donc le second tome porté sur les écrans des salles obscures.
Cette saga est très clairement destinée aux adolescents, et plus particulièrement aux plus jeunes d’entre eux. Si la bataille pour conquérir cette cible est féroce, elle a été profondément marquée par le succès d’un autre ado avec des pouvoirs magiques, Harry Potter, et c’est dans cette perspective que le premier volet de PERCY JACKSON a été mis en scène par Chris Colombus, le réalisateur des deux premiers HARRY POTTER. Malheureusement, et sans doute pour de mauvaises raisons, le choix pour ce PERCY JACKSON : LA MER DES MONSTRES s’est porté sur Thor Freudenthal, illustre inconnu, auteur de deux films pour enfants restés dans l’oubli (les films, pas les enfants).
Tout au long du film, on assiste à une réalisation lourde et indigeste. Les séquences sont totalement décousues entre elles, ou au mieux avec des transitions très grossières. Quant au traitement des personnages, il est inexistant. Le héros découvre qu’il a un demi-frère cyclope, et cela ne le perturbe pas vraiment. C’est purement anecdotique. Les personnages peuvent disparaître, se séparer ou être en danger, peu importe tant ils paraissent n’être là que pour gesticuler devant un fond vert.
Et justement, parlons des fonds verts et des effets spéciaux, qui ne sont tristement pas au niveau des productions concurrentes ! Les décors sentent le carton-pâte, et les monstres sont pour la plupart ratés. De ce fait, la magie de PERCY JACKSON : LA MER DES MONSTRES peine laborieusement à opérer, et les scènes d’actions manquent cruellement de saveur ; elles semblent avoir sauté l’étape de la post-production, ce qui est un réel problème dans ce type de films. Difficile de faire rêver les enfants avec ce résultat. Quant à la 3D, elle est comme bien souvent inutile.
Reste le scénario, lui aussi simpliste et réduit à sa plus simple expression. Certes, la dimension mythologique – qui fait la force de cette saga -, est intéressante mais malheureusement trop peux exploitée, et bien souvent avec incohérence.
De plus, PERCY JACKSON : LA MER DES MONSTRES se permet de ratisser large, et quasiment chaque scène est prétexte à une resucée d’une séquence mythique de films pour adolescents et/ou sur l’adolescence : pêle-mêle, on pense à HARRY POTTER, LES GOONIES (la scène du navire), PINOCCHIO (la séquence dans les entrailles du monstre marin), RETOUR VERS LE FUTUR (la séquence du taxi, sérieusement !), LE HOBBIT ou encore WILLOW pour le décor du camp des Sang-Mêlé, etc … auxquels s’ajoute une horde de zombies venus de nulle part, complètement improbables, et scénaristiquement incohérents ! De ce fait, les plus grands n’auront aucun plaisir à voir une parodie de scènes cultes pour eux, et l’on peut regretter ce manque d’imagination, voire déceler une certaine facilité vis-à-vis du jeune public.
On l’aura compris, la volonté semble ici manifeste de vouloir faire un film à budget réduit pour espérer vraisemblablement rentabiliser au maximum cette franchise. Malheureusement, cela se répercute sur la qualité de ce long-métrage, et de manière trop criante, surtout lorsque la concurrence sur ce segment ‘films fantastiques pour ados’ est forte, et déploie quant à elle des moyens importants.
Les défauts apparaissent alors avec encore plus d’évidence aux yeux du spectateur, probablement déçu de ce PERCY JACKSON : LA MER DES MONSTRES, qui ne laisse pourtant aucun doute sur une suite, que l’on espère meilleure et avec un niveau d’exigence supérieur !
PERCY JACKSON : LA MER DES MONSTRES, sortie en France le 14 août 2013.
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Article rédigé par Lui.
4 réponses sur « PERCY JACKSON : LA MER DES MONSTRES, réalisé par Thor Freudenthal »
Très franchement, avant la projo presse du 2 je me suis lancée sur le premier opus… ça m’a stoppé net. EN tout cas, bravo pour votre courage. Percy 2 très peu pour moi, ou alors, quand j’avais 14 ans. C’est clairement destiné aux pré ados. Pas plus.
Hello Céline,
Merci pour ton commentaire.
On a voulu donner sa chance au film, et puis même si c’est clairement destiné à un public jeunes adolescents, on a essayé de se mettre à la place de ce public, comme on peut le faire pour des films d’animation pour les tout petits par exemple.
Sauf que là, ce PERCY JACKSON est vraiment de très mauvaise qualité, et on trouve que ça ne peut vraiment pas passer en 2013 de produire un film avec de tels effets spéciaux, un scénario bourré d’incohérences, de séquences décousues, … On veut bien avoir un seuil de tolérance élevé, mais là c’était au dessus de nos forces 🙂
Ha ouais même les FX sont nazes !? Mince, moi qui pensait que ce serait le seul point sauveur !
[…] … Attention, on a là des effets numériques et d’incrustation aussi laids que dans PERCY JACKSON, c’est pour vous dire […]