LE SEPTIÈME FILS est l’adaptation de la série de romans de Joseph Delaney, auteur anglais spécialisé dans l’heroic fantasy et la science-fiction. « The Wardstone Chronicles », connu en français sous le titre « L’Épouvanteur », narre l’histoire de Thomas Ward, le septième fils d’un fermier, qui est désigné par le Maître Gregory comme le héros prophétique espéré pour lutter contre les forces du Mal, incarnées par des sorcières.
Thomas Ward quitte la ferme de ses parents et découvre l’apprentissage auquel il doit se soumettre. Mais tout ne va pas être facile, entre le caractère de son Maître et surtout le retour d’une des plus puissantes des sorcières, une reine maléfique qui réunit autour d’elle les plus terribles assassins de l’autre monde !
LE SEPTIÈME FILS s’aventure dans la délicate bataille des sagas fantastiques au cinéma. Ce long-métrage comporte tous les ingrédients du genre, et pour tirer son épingle du jeu, il se doit d’offrir un beau spectacle visuel et des effets spéciaux de qualité, afin d’immerger le spectateur dans ce nouvel univers.
Et le résultat est plutôt satisfaisant. En effet, les effets spéciaux sont de qualité, de même pour les décors, même si parfois ils sont assez sombres, nous empêchant d’apprécier pleinement leur beauté. La 3D n’aide pas non plus à combattre ce sentiment d’obscurité, il est vrai …
Le casting est aussi important pour incarner notamment les deux personnages principaux, à savoir le Maître Gregory et le jeune Thomas Ward. Le choix s’est porté sur Jeff Bridges pour incarner le vieux sage en quête du jeune héros prophétique. Quant au héros du film, la lourde tâche revient à Ben Barnes, principalement connu pour son rôle du Prince Caspian dans LE MONDE DE NARNIA. Faisant face aux deux hommes, Julianne Moore incarne la sorcière démoniaque.
Avec un rôle taillé pour lui, bougon et irascible, Jeff Bridges se montre impeccable, comme à son habitude. Mais le problème est qu’il éclipse un peu le jeune Ben Barnes qui fait tout son possible certes, mais ne parvient guère à marquer les esprits.
On est un peu obligé d’émettre un bémol sur le scénario, qui ne nous transporte pas vraiment. La faute à un manque de surprises dans le récit, et une histoire trop linéaire qui propose peu de difficultés et d’obstacles dans le parcours des personnages, donc d’intérêt pour le spectateur.
Pourtant le film démarre très fort, et ce n’est pas vraiment un problème de rythme qui se pose face à nous, mais un souci de dramaturgie qui fait que l’on devine aisément ce qui va se passer. Il y a bien peu de bouleversements marquants. On aurait aimé un apprentissage plus approfondi peut-être, afin de mieux apprivoiser l’univers des personnages et tous les mythes qui s’y rattachent.
LE SEPTIÈME FILS finit même par être légèrement frustrant. En effet, on s’attend à une grande bataille finale, mais on est un peu déçu. Cela rejoint un peu le propos précédent sur la quête facile de ce héros. Le fameux combat équipe n’est qu’une bataille manquant de gigantisme, qui nous laisse un peu sur notre faim. C’est d’autant plus dommage que les ennemis ont du potentiel pour nous offrir de belles scènes de combat.
Malgré de bons éléments techniques, une mise en scène réussie et une volonté évidente de bien faire, LE SEPTIÈME FILS divertit mais manque malheureusement d’originalité. En dépit de son casting de qualité, le long-métrage se révèle un peu frustrant, notamment à cause de sa fin assez décevante.
LE SEPTIÈME FILS, sortie Blu-ray, Combo Blu-ray 3D et DVD le 28 avril 2015.
LE SEPTIÈME FILS, sortie en France en salles le 17 décembre 2014.
En vente ici en Blu-ray et DVD.
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Article rédigé par Lui.
