Comme à chaque Noël, Disney débarque et a bien l’intention de tout ‘casser sur son passage !’ Pour ce faire, les équipes Disney sortent l’artillerie lourde avec Ralph qui est très méchant et qui détruit tout à l’aide de ses (très) gros poings.
Enfin … méchant, justement c’est un peu son souci, car être méchant dans un jeu d’arcade ce n’est pas facile tous les jours, et Ralph se lasse. Il voudrait bien être un peu gentil et surtout avoir un peu de reconnaissance. Alors il décide de braver l’interdit : quitter le jeu dans lequel il est enfermé et aller dans un autre jeu d’arcade, prenant le risque de voir s’afficher « Game Over » définitivement pour lui ! …
Avant toute chose, il faut absolument dire un petit mot sur le très (très) bon court-métrage PAPERMAN qui précède LES MONDES DE RALPH : poétique et romantique, ce PAPERMAN en noir et blanc (et en 2D) impressionne par sa réussite visuelle. N’arrivez donc pas en retard à la séance ! On vous laisse découvrir ce petit bijou qui démontre que le court-métrage est un véritable art à part entière, et que l’on peut faire chavirer le spectateur en moins de sept minutes.
Le long-métrage n’est pas en reste pour autant. LES MONDES DE RALPH, comme son nom l’indique, nous dévoile pas moins de quatre univers avec chacun ses codes propres, son esthétique et ses personnages. Chaque univers est totalement indépendant des autres visuellement. Pour les jeux vidéos les plus anciens, les personnages sont alors de forme carrée, et se déplacent par petits sauts ; tandis que dans les univers plus récents, les graphismes paraissent plus complexes et logiquement plus élaborés. La bonne idée du film, c’est de les faire cohabiter ensemble par le biais de nombreux cross-over (incursion de personnages dans un univers qui n’est pas le leurs).
Étant donné que l’action se déroule dans une salle d’arcade, c’est l’occasion de jouer la carte de la nostalgie liée aux premiers jeux vidéos et au monde des gamers. Ainsi, c’est avec un vrai plaisir que nous croisons Sonic le célèbre hérisson bleu, les combattants les plus célèbres du jeu Street Fighters (Bison en tête), et encore d’autres souvenirs de vieux jeux vidéos. C’est un des défis et une des prouesses techniques de ce Disney : recréer et réunir avec cohérence autant de personnages différents.
Toutefois, ce postulat de départ ne dure qu’un temps, et ces nombreux personnages ne font ensuite que de courtes apparitions. De ce fait, ceux qui veulent aller voir ce film pour cette unique raison, risquent peu-être une petite déception. Rapidement, l’action dans LES MONDES DE RALPH se retrouve concentrée dans l’univers ultra coloré et sucré de Sugar Rush, un jeu vidéo en forme de course de voitures façon Mario Kart, où les véhicules sont pilotés par des petits filles dans un monde de sucreries et de bonbons. Ici, on comprend clairement que le film de Disney prend un virage plus enfantin.
Le scénario devient alors un peu plus linéaire et simple, mais il a le mérite d’être accessible aux plus jeunes. De la même manière, l’humour, qui est assez présent, offre une lecture à plusieurs niveaux afin de plaire à tous les âges. La dimension comique du long-métrage fonctionne très bien grâce à des dialogues et surtout des duos de personnages très efficaces, notamment celui entre Ralph et la petite Vanellope Van Schweetz, aussi agaçante qu’attachante.
Mignon, enfantin et haut en couleurs, LES MONDES DE RALPH parvient parfaitement à se rendre attachant, même si finalement il ne traite pas tant que cela de l’univers des jeux vidéos malgré ce que laissait à penser l’affiche française. En revanche, c’est une vraie belle réussite pour le jeune public qui y retrouve les ingrédients indispensables à un agréable moment de divertissement.
Petit bémol tout de même, ce long-métrage ne s’inscrit pas dans l’esprit de Noël au sens stricte du terme. Néanmoins pour cette fin d’année, il correspond à une bonne sortie en famille.
LES MONDES DE RALPH, sortie en France le 5 décembre 2012.
[youtube]http://youtu.be/ZscIS9N5wzk[/youtube]
Article rédigé par Lui.
Une réponse sur « LES MONDES DE RALPH : le Disney de Noël nouvelle génération »
[…] petite merveille est signée Patrick Osborne, qui avait déjà supervisé le poétique et touchant PAPERMAN (court-métrage diffusé avant LES MONDES DE RALPH en […]