KINGSMAN : LE CERCLE D’OR : les espions ont perdu de leur charme

En adaptant le comic book « Kingsman : The Secret Service », créé en 2012 par le duo Mark Millar et Dave Gibbons, le cinéaste Matthew Vaughn mettait en route une franchise, ni plus ni moins, et il ne s’en cachait pas.
Voici donc qu’arrive logiquement la suite de KINGSMAN : SERVICES SECRETS sorti en France en février 2015. On retrouve dans KINGSMAN : LE CERCLE D’OR les mêmes personnages découverts dans le premier film : Eggsy (Taron Egerton), devenu à présent un espion à plein temps, Merlin (Mark Strong) toujours en superviseur, … En revanche, pour l’agent Galahad (Colin Firth), les choses sont un peu plus compliquées.

De Londres à la jungle équatoriale en passant par le Kentucky, de Glastonbury aux sommets italiens enneigés, KINGSMAN : LE CERCLE D’OR multiplie les décors, les scènes d’action, les intrigues secondaires … au profit du spectacle ou d’une simple surenchère ?! On en parle.

On avait été agréablement surpris il y a deux ans en découvrant les espions so British de KINGSMAN, et l’humour décapant du film, allié à un casting aux petits oignons (et la géniale découverte de Taron Egerton), nous avaient franchement emballés !

On ne va pas vous mentir, KINGSMAN : LE CERCLE D’OR, c’est un peu la douche froide : un peu comme lorsque vous vous réjouissez d’aller passer plusieurs jours en voyage à Londres, et qu’il pleut pendant tout le séjour. Alors c’est certain, Matthew Vaughn le réalisateur et co-scénariste a mis le paquet dans cette suite : il y a du budget, des décors, un casting XXL, des guest stars, de l’action, encore des guest stars, et encore plus d’action.

Empêtré dans un scénario foutraque et vraiment tiré par les cheveux par moments, KINGSMAN : LE CERCLE D’OR cherche à en mettre plein la vue, mais malheureusement au détriment de tout le reste. Ainsi, les nouveaux personnages sont très mal écrits, souvent ridicules mais jamais drôles ; de Channing Tatum (qui compte quatre scènes en tout et pour tout, visiblement son emploi du temps ne lui en permettait pas davantage) à Halle Berry en passant par Jeff Bridges avec une mauvaise perruque, on assiste, hébétés, au défilé de ces personnages sans intérêt et ennuyeux, voire carrément gênants.

Alors évidemment, Matthew Vaughn reste une valeur sûre quand il s’agit de mettre en scène une séquence d’action de dix minutes, qu’il s’agisse d’une course-poursuite comme dans la scène d’ouverture du film, ou des gunfights à gogo dans la neige en pleine montagne.

En revanche, on l’a connu plus inspiré par le passé quand il est question de faire tenir debout un scénario, et surtout d’avoir quelques idées un peu originales. Ici, le récit part dans tous les sens, rejoue pour la énième fois la carte de la grande conspiration mondiale qui va tuer tout le monde, une conspiration menée par la big boss d’un cartel de drogues mondial qu’incarne une Julianne Moore sadique, perverse et diabolique, la seule à tirer son épingle du jeu et à nous offrir quelques bons moments dans ce KINGSMAN.

On avait aimé l’humour décalé et souvent osé du premier KINGSMAN : SERVICES SECRETS, qui soufflait un vent de renouveau sur le film d’espionnage. Ici dans KINGSMAN : LE CERCLE D’OR, on peine à retrouver ce même souffle : les vannes sont foireuses la plupart du temps, grossières (dans tous les sens du terme), prévisibles, caricaturales, et donc forcément elles ne surprennent jamais le spectateur.

Dans ce flot de déception, outre Julianne Moore, le jeune Taron Egerton reste malgré tout la valeur sûre du film, et son bagout parvient à sauver quelques moments de KINGSMAN : LE CERCLE D’OR … Mais cela reste bien trop peu, au final.

Retrouvez notre article sur le premier film KINGSMAN : SERVICES SECRETS.

Retrouvez notre article & nos photos de notre rencontre avec Colin Firth et Matthew Vaughn.

 

KINGSMAN : LE CERCLE D’OR, sortie en France le 11 octobre 2017.

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Article rédigé par Elle.

3 réponses sur « KINGSMAN : LE CERCLE D’OR : les espions ont perdu de leur charme »

Merci pour cette critique que je trouve on ne peux plus juste et qui complète très bien celle du monde.

A oublier au plus vite ! Quelle déception ! Les gros blockbuster américains ne sont pas ma tasse de thé mais pour se distraire une soirée je pensais que ça ferait l’affaire. Même pas. Si j’avais pas payé si cher je ne serait pas allé au bout du film.

Pourtant cette année je m’étais laissé distraire par alien covenant et valrian et totalement convaincre par les gardiens de la galaxy. Quelle erreur d’avoir pensé la même chose de ce film. Je ne comprend pas la clémence de la critique.

Bonjour Tsuyo,

Merci pour ton commentaire et ton avis très détaillé sur le film ! 😉

On comprend totalement ta déception, car en effet, KINGSMAN c’est totalement le genre de film que l’on va voir en se disant que l’on va passer un agréable moment au ciné, en décompressant, avec un film bien foutu, drôle, et bien mené.
Sauf qu’il n’est rien de cela, malheureusement …

Merci encore de ton message ,et à très bientôt sur Go with the Blog. 🙂

[…] BIENVENUE À SUBURBICON est emmené par un casting de potes de George Clooney, de Matt Damon à Julianne Moore en passant par Oscar Isaac. Tous plus excellent les uns que les autres, on donne une mention Très Bien à Julianne Moore qui nous régale dans son double rôle (elle incarne deux personnages, mais on vous laisse découvrir cela dans le film) mi-angélique mi-perverse ! Ces derniers temps, l’actrice semble être en totale lâcher-prise, pour notre plus grand plaisir, après notamment son rôle de chef de cartel psychopathe dans le récent KINGSMAN : LE CERCLE D’OR. […]

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