Veronica est une jeune femme de son temps. Elle aime sortir le soir dans les rues de Recife et faire des rencontres, parfois d’un soir. Le sexe est même une drogue pour elle, voire une maladie. Veronica est aussi récemment diplômée en psychologie : elle se retrouve ainsi confrontée pour la première fois à de vrais patients au sein de l’hôpital public de la ville, et découvre la différence entre les livres et la réalité. Quant à sa vie familiale, elle tourne autour de son père, seul et de plus en plus malade malgré une bonne humeur communicatrice.
Partagée entre sa vie insouciante de jeune femme et ses nouvelles responsabilités, Veronica se trouve soudainement en proie aux doutes, aux incertitudes, et doit surtout faire des choix. Comme quoi, même sous le chaud soleil brésilien, la vie n’est pas toujours simple.
IL ÉTAIT UNE FOIS VERONICA a le mérite de ne pas tomber dans le piège du voyeurisme ou de n’être qu’un prétexte à mettre en scène une jolie jeune femme nue sous tous les angles et entre tous les partenaires. Le libertinage et la nymphomanie sont traités de manière intelligente, sobre et sans vulgarité.
Le scénario est assez original puisque l’héroïne devient sa propre patiente lorsqu’elle se met à enregistrer tous les soirs sur son dictaphone ses symptômes et leurs évolutions, juste avant de se coucher. De même, la confrontation entre le sérieux de sa vie professionnelle et la légèreté de ses mœurs est bien traitée et bien représentée.
Hermila Guedes, quasiment présente à tous les plans, porte le film sur ses épaules, et livre une prestation tout à la fois sobre et intense. Sachant alterner rires, soupirs et contrariétés, elle incarne très bien cette jeune femme qui semble avoir tout pour être heureuse. Elle est belle, elle a une carrière qui démarre bien, et une vie sociale riche.
Pourtant, elle se sent triste face à son addiction au sexe qui l’empêche de trouver l’homme qu’elle désire tant présenter à son père. Et ce dernier se meure peu à peu.
La réalisation de Marcelo Gomes – dont c’est ici le premier long-métrage -, est simple mais efficace. Il filme la ville de Recife avec une certaine bienveillance et une forme de tendresse, une ville où se mêlent les hauts immeubles et les belles plages.
Grâce à une sobriété dans la mise en scène et une finesse dans le propos et le traitement de ses différents thèmes, IL ÉTAIT UNE FOIS VERONICA nous délivre une histoire tendre et bien plus sérieuse qu’elle n’y paraît, sans faute de mauvais goût mais avec une véracité juste et pertinente.
IL ÉTAIT UNE FOIS VERONICA, sortie en France le 12 février 2014.
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Article rédigé par Lui.