X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST : le coup de maître de Bryan Singer !

X MEN DAYS OF FUTURE PAST - affiche définitive France - Go with the BlogLa saga X-MEN est une des plus passionnantes de l’univers Marvel car les personnages mutants y sont nombreux, complexes, et pour la plupart confrontés à une quête identitaire. Leurs interactions, leurs affrontements ou leur solidarité, offrent un vivier scénaristique particulièrement dense, sorte de microcosme de l’humanité elle-même.
X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST est le deuxième volet de la trilogie prequel, mise en chantier avec la sortie de X-MEN : FIRST CLASS en 2011. Le réalisateur Bryan Singer reprend ici les commandes de SA franchise mutante, qu’il avait délaissée après 2003. C’est à lui que l’on doit le tout premier X-MEN au cinéma, ainsi que X-MEN 2.

Dans ce X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, les mutants ont fini par se résoudre à se serrer les coudes dans un futur post apocalyptique, où ils luttent pour leur propre survie face à des armées de sentinelles, programmées pour les exterminer jusqu’au dernier. Les X-Men prennent alors la décision d’envoyer Wolverine dans le passé pour tenter de bouleverser un évènement historique ultra important, et modifier peut-être ainsi ce futur sans horizon qui est promis aux mutants, mais aussi aux humains. Wolverine est-il une sorte de Marty McFly ? Oui, mais vraiment pas que !

Bryan Singer revient donc aux affaires et surtout à la réalisation pour ce X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, et il faut le dire, le cinéaste américain frappe un très grand coup ! S’appuyant sur un casting vertigineux et sur cette riche idée narrative de réunir plusieurs générations de X-Men (en particulier Professeur X et Magneto, les éternels ennemis, à deux époques différentes), X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST bouleverse totalement l’échiquier du blockbuster de science-fiction en privilégiant avant tout les personnages. Et c’est d’abord en cela que le long-métrage signe sa singularité dans ce genre cinématographique.

Ce volet des X-MEN nous offre en effet des héros à la personnalité étoffée, mais aussi en proie au doute, à la peur, à la remise en question de leurs propres actes. Et pour cela, le film bénéficie de performances épatantes de ses acteurs ! En premier lieu, et parce qu’il est finalement au centre de la narration et des enjeux de cet épisode, le comédien écossais James McAvoy n’avait sans doute pas été aussi bon et aussi exceptionnel depuis bien longtemps ! Face à lui, Michael Fassbender campe un Magneto en devenir d’une classe folle, imposant sa domination, et aux prises avec son machiavélisme intérieur permanent. Personnage quasi shakespearien, Magneto trouve sous les traits de Fassbender une dimension plus physique encore qu’avec le comédien britannique Ian McKellen, qui incarne un Magneto plus âgé et moins flippant.
Dans X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST, on apprécie également beaucoup Jennifer Lawrence qui donne une belle profondeur à son personnage de Raven / Mystique, la clé scénaristique ici. La jeune actrice parvient notamment à nous faire ressentir la douloureuse perte de repères dont souffre Mystique, tiraillée sans cesse entre les cris d’amour de Charles Xavier et la tentation destructrice incarnée par Magneto.
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Par ailleurs, ce volet de la saga X-MEN refuse de jouer la seule carte de la surenchère de scènes d’action épileptiques. À l’instar du déjà très écrit X-MEN : FIRST CLASS (où la première moitié de l’intrigue relevait vraiment du film d’espionnage), X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST privilégie pendant au moins les deux tiers du film le développement de sa narration et des protagonistes, ainsi que tous les enjeux qui leur sont inhérents.

La force de X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST c’est de réussir un savant mélange entre action et suspense ininterrompu. Alternant entre une intrigue captivante et de grands moments épiques, sans que cela ne se fasse jamais au détriment de l’un ou l’autre, le film assemble une structure scénaristique ambitieuse. Et celle-ci l’est d’autant plus qu’elle repose sur une double temporalité, enjeu principal de la narration, permettant alors de développer et d’enrichir follement la rivalité entre les deux maîtres mutants.

X MEN DAYS OF FUTURE PAST - image du film 2 - Go with the BlogEt justement, cet affrontement à distance en forme de partie d’échecs entre Charles Xavier (futur Professeur X) et Erik Lehnsherr (un Magneto qui hésite encore à porter le casque), tisse un fil d’Ariane dramatique intense, jusqu’à un final puissant et spectaculaire.

Bryan Singer signe en plus un film d’une beauté folle. Esthétiquement, les séquences sont réellement sublimes, tant dans la photo, la mise en scène, le placement des caméras, le rythme. On prend d’ores et déjà les paris que vous allez garder bien en tête et pendant longtemps, l’étourdissante séquence qui se déroule au Pentagone, emmenée par le personnage mutant de Quicksilver ! (on n’en dit pas plus, mais vous en reparlerez de cette scène, c’est sûr).
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On apprécie vraiment de voir un film de ce calibre, clairement orienté grand public et mainstream, avoir une telle richesse visuelle et une pareille beauté formelle. Son esthétique sophistiquée traduit la volonté de son réalisateur d’apporter le plus grand soin aux détails, à tous les détails, et surtout de livrer au spectateur une œuvre pensée et conçue avec une ambition de tous les instants. Oui, le X-MEN  : DAYS OF FUTURE PAST est ambitieux, tout comme l’était la trilogie DARK KNIGHT de Christopher Nolan avec sa relecture de Batman au cinéma. Et ça marche !

Bryan Singer met en scène de véritables séquences théâtrales et grandioses, époustouflantes, prodigieuses. Et comme il n’est pas né de la dernière pluie, il sait qu’une bande-son de grande qualité, raffinée et avec une empreinte forte et marquante, finira de sublimer sa réalisation ; et en cela, le travail du compositeur américain John Ottman, fidèle collaborateur de Bryan Singer (ils travaillent ensemble depuis ENNEMI PUBLIC en 1993), parachève cette grande œuvre de cinéma.

X MEN DAYS OF FUTURE PAST - image du film 6 - Go with the Blog

Avec une tension dramatique permanente, X-MEN  : DAYS OF FUTURE PAST s’inscrit dans la grande histoire de la science-fiction au cinéma, n’ayons pas peur de le dire ! Bryan Singer impose sa maîtrise formelle, son sens de la direction d’acteurs, et il inscrit surtout son nom en lettres dorées dans l’Encyclopédie Universalis de la SF. Un coup de maître.

NDLR : Surtout, n’oubliez pas de bien rester jusqu’à la toute dernière seconde du générique final.

X-MEN  : DAYS OF FUTURE PAST, sortie en France le 21 mai 2014.

[youtube]http://youtu.be/r2oNZtA2ztg[/youtube]

Page Facebook officielle de X-MEN.

Article rédigé par Elle.

X-MEN DAYS OF FUTURE PAST - bandeau du film France - Go with the Blog

9 réponses sur « X-MEN : DAYS OF FUTURE PAST : le coup de maître de Bryan Singer ! »

J’ai été voir le film au cinéma hier après midi le jour de sa sortie en salle. Trois salles était ouverte pour le film tellement il y avait du monde. Ce film est une tuerie !! Omar sy est excellent et fait honneur a la FRANCE 😉 Hugh Jackman est toujours aussi parfait dans le role de Logan et nous sommes capter par l’histoire on a carrément envie qu’il y est une suite. A voir d’urgence !!!

Excellent epapier sur le film.
Ma modeste version:
Meilleur film de super héros depuis le dernier Nolan. Cela faisait longtemps que l’on attendait çà.
Singer réussi là ou tout les autres se plantent. En conférant un semblant de vraisemblance en n’en faisant pas des tonnes dans la destruction de masse et le spectaculaire m’as-tu -vu. Si le début fait un peu peur avec des mutants facilement éliminés par un nouvel ennemi, le script sait se la jouer pour rattraper le coup de manière cohérente.
De l’action, il y en a peut être moins qu’ailleurs, mais, ici, c’est la qualité de celle-ci qui est privilégié, en raccord avec les capacités et des raisons diverses qui agitent les divers héros qui ont tous à gérer des sentiments bien personnels.
Des qualités déjà présentent dans les autres x-men, mais ici amplifiés par une mise en scène plus dynamique et des enjeux plus importants.
L’humour est là également, bien dosée, avec classe, surtout dans la brillante séquence de fuite du pentagone.
+ Des personnages consistants que le casting de haut vol enrichie certainement, régal d’une ambiance 70, du drame qui soutient efficacement le suspense…
Bcp de bonheur dans cet épisode qui vaut bien mieux que certains films cannois niveau scénario, là où l’on ne l’attend pas forcement, enfin pas de miracles mais du solide.
Bon, après, la cohérence spatio-temporelle, surtout par rapport aux autres films, il ne faut certainement pas vouloir trop chercher. Le titre se traduit par: les jours d’un futur passé, qui n’existe plus. Non ?

Une crainte tout de même pour le prochain. Singer veut tout y casser alors que nos avis (et d’autres) s’accordent pour trouver qu’avoir mis le pédale douce sur des effets et une action wtf est un des atouts du film.
Keep calm BS

Pas tout à fait d’accord sur le fond …

Je n’emploierai pas le terme excellent pour ce film qui apparaît plutôt comme une « foire » aux mutants… développée par le studio Disney faut-il le rappeler…

Le récit s’embourbe parfois sur diverses époques, clairement orienté vers la poursuite de nouveaux films en « solo »…

Si le film apparaît au final de bonne facture, il pêche cependant par un manque de finitions ne laissant pas de la place pour les (nombreux) personnages présents dans le film.
Au passage, à revoir les montages des arcs temporels…

Frustrant au final…

Et bien, je ne pense pas avoir besoin de rajouter quoi que ce soit à cet article. Ce X-men aura eu le malin plaisir de mz scotché dans mon siège du début à la fin. Au vue de la bande annonce j’avais peur que le film soit brouillon, que le spectateur ne comprenne pas. Mais c’est sans compter sur Bryan Singer qui nous en envoie pleins les yeux !
J’aurais aimer que la relations entre Magneto et Quicksilver soit un peut pmuq developper mais bon il ne faut pas trop en demander non plus hein :).
J’ai adorée la façon dont Mcavoy joue un professeur Xavier complètement différent qui lutte contre ses demons. Fassbender quand a lui nois montre une fois de plus qu’il sais très bien nous envoûter dans le rôle de Magneto. De plus la fin du film ma rendus complètement folle. Je m’y attendais un peut je doit l’avouer mais je n’ai jamais autant sourie a part peut être poir Thor 2 x).
En tout cas se film n’est a raté pour rien au monde.
On attend de voir la suite en esperant que se cher Singer ne s’emmêleras pas les pinceaux !

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