SANTA & CIE : il faut sauver les lutins de Noël !

Cette année, le Père Noël s’appelle Alain Chabat, et il vient déposer dans nos petits souliers son nouveau film en tant que réalisateur ! SANTA & CIE, écrit, réalisé et interprété par l’ancien trublion des Nuls, est à la fois une vraie comédie de Noël pleine de magie, et aussi un grand délire comme Alain Chabat sait maintenant si bien le faire au cinéma.

Alors que l’on est à quatre jours de la nuit de Noël, Santa Claus est très occupé par la préparation et l’organisation de son plus important moment de l’année. Alors que tout est réglé aux petits oignons, les 92 000 lutins du Père Noël Santa tombent tous gravement malades au même moment. C’est la panique ! D’après Wanda, la Mère Noël, la seule solution pour guérir les lutins est de leur ramener de la Vitamine C. Santa se retrouve alors contraint d’embarquer dans son traîneau plus tôt que prévu pour une expédition de première urgence sur Terre.

SANTA & CIE réussit à se positionner à mi-chemin entre le conte, la comédie potache par moments, touchante à d’autres, et aussi le film de Noël (dans cette tradition cinéma finalement très américaine et assez peu européenne). Sur un pitch de départ assez basique, Alain Chabat nous embarque dans son aventure rocambolesque et délirante, où l’humour prime avant tout.

Le film est truffé de bonnes petites trouvailles qui lui confèrent une originalité amusante : chez Alain Chabat, le Père Noël est habillé en vert (et non pas en rouge comme l’a imposé au fil des décennies Coca-Cola), il ignore tout des enfants qu’il ne côtoie qu’une fois dans l’année pendant qu’ils dorment. Dans cette même idée, Santa n’a aucune notion de l’argent, du concept d’achat, de vente et de salaire ; il a beaucoup de mal aussi à comprendre que l’on entre et on sort par les portes et non pas en traversant les murs.

Vous l’aurez compris, le Père Noël selon Alain Chabat n’est pas comme dans les livres et les légendes, et c’est majoritairement pour cette raison que les comiques de situation vont se succéder tout au long de l’histoire.

Alors certes, SANTA & CIE perd un peu de son élan dans sa seconde moitié et ne parvient pas toujours à trouver l’équilibre parfait entre la poésie un peu folle imprégnée par le personnage de Santa, et les situations plus réalistes de la vie quotidienne.

Malgré tout, le long-métrage bénéficie de dialogues archi ciselés et bourrés de références et de vannes à chaque minute, permettant ainsi au spectateur de ne jamais décrocher. Alain Chabat a créé pour son Père Noël tout un vocabulaire imagé et bougrement bien senti, ce qui participe là aussi de l’attachement immédiat que l’on a pour le personnage.

Soutenu par un excellent casting, Chabat ne se sent ainsi pas l’obligation d’être omniprésent pour faire tenir sa comédie de bout en bout. Car effectivement, il est entouré par Audrey Tautou, hyper fantasque et drôle, qui incarne Wanda la Mère Noël ; sur Terre, Pio Marmaï et Golshifteh Farahani forment un jeune couple hyper attachant, et leurs enfants à l’écran finissent de charmer le spectateur par leur espièglerie infatigable et leurs bouilles.

Une pléiade de guest-stars constellent cette histoire de Noël, à commencer par un Jean-Pierre Bacri toujours aussi magique et inégalable ! (Pour les autres invités du film, on vous laisse la surprise de les découvrir).

Inventif, loufoque, déluré, SANTA & CIE se déguste comme une grande boîte de chocolats de Noël. La machine à gags fonctionne à plein régime, et s’ils ne sont pas tous du même niveau, on ne peut qu’apprécier la créativité d’Alain Chabat dans l’écriture de ses personnages (comme souvent dans les films qu’il réalise).
SANTA & CIE n’est certes pas exempt de défauts ou de quelques faiblesses (scénaristiques essentiellement), mais on ne boude pas notre plaisir à avoir cette année un vrai film de Noël made in France, qui n’a pas oublié non plus d’apporter un soupçon de poésie.

SANTA & CIE, sortie en France le 06 décembre 2017.

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Article rédigé par Elle.