La masterclass de Gregg Araki pour WHITE BIRD

Gregg ARAKI - Masterclass Rencontre Paris WHITE BIRD 1 - copyright Go with the Blog
À l’occasion de la sortie en salles en France de WHITE BIRD, nouvelle œuvre de Gregg Araki (et adaptation du roman « Un Oiseau Blanc dans le Blizzard » de Laura Kasischke), nous avons eu le très grand plaisir de participer à une rencontre privée avec le réalisateur américain. Cette rencontre est d’autant plus agréable que nous avons beaucoup aimé le film ! Gregg Araki est un réalisateur vraiment passionnant avec un style bien particulier qui ne laisse jamais indifférent. Voici notre compte-rendu de cette masterclass de Gregg Araki.

Le casting exceptionnel de WHITE BIRD où l’on retrouve Shailene Woodley, Eva Green et Christopher Meloni, est absolument remarquable, et c’est en toute logique que les premières questions posées à Gregg Araki ont porté sur le choix de ses comédiennes et comédiens.

Tout d’abord, dans le cas de Shailene Woodley, le réalisateur Gregg Araki s’est intéressé à l’actrice après THE DESCENDANTS, et donc bien avant le succès mondial de DIVERGENTE. C’est une actrice avec qui il a aimé travailler, nous confesse t-il.
WHITE BIRD - photo Gregg Araki et Shailene Woodley - Go with the Blog
Quant au choix d’Eva Green, Gregg Araki nous avoue qu’il admire énormément cette actrice, notamment lorsqu’il l’a découverte dans THE DREAMERS de Bernardo Bertolucci en 2003. Il voulait absolument qu’elle tienne le rôle d’Eve dans WHITE BIRD, car selon lui elle n’a jamais eu de rôle de ce type jusqu’à présent, celui d’une mère de famille triste et enfermée dans l’archétype de l’épouse idéale à la maison.

WHITE BIRD - photo Eva Green movie by Gregg Araki - Go with the Blog
C’est dans cette même optique qu’il est allé chercher Christopher Meloni, surprenant dans le rôle du père on ne peut plus banal, en apparences. Gregg Araki confie également qu’il n’est pas un réalisateur qui harcèle ses acteurs, il les laisse plutôt travailler comme ils l’entendent, et les dirige assez peu.

En revanche, et cela est très évident dans WHITE BIRD, il attache une très grande importance à l’aspect visuel de ses films. Il reconnaît qu’il aime beaucoup l’art depuis tout petit, notamment les comic books. La photographie et l’image sont primordiales dans son travail de mise en scène.

Gregg Araki évoque son admiration pour des réalisateurs comme David Lynch, et plus particulièrement son film BLUE VELVET. Araki reconnaît que WHITE BIRD a quelques accents lynchéens, notamment lors des séquences de rêves qui sont un des éléments qui a le plus séduit le réalisateur en lisant le roman de Laura Kasischke.
Il termine l’évocation de la dimension esthétique de ses films en indiquant avec un certain humour, que malheureusement 90% des gens regarderont probablement son long-métrage sur une tablette ou un ordinateur !

Gregg ARAKI - Masterclass Rencontre Paris WHITE BIRD 3 - copyright Go with the Blog

Gregg Araki nous explique aussi pourquoi il a décidé de changer la période dans laquelle se déroule l’histoire de WHITE BIRD, en la situant à la fin des années 80 et au début des années 90. Ce choix a été motivé par la musique de l’époque, qui lui semblait mieux convenir à l’histoire du film. Et cela permettait aussi d’utiliser la transition de décennie pour traduite la rupture dans la vie de l’héroïne.
Selon le réalisateur, le roman narre le conflit entre deux générations, deux femmes, une plus passive et une plus libérée qui cohabitent, s’affrontent, se jalousent et se maudissent.

Par ailleurs, il se défend d’avoir mis en scène avec WHITE BIRD une simple critique de l’American way of life, même s’il en reconnaît les défauts et le carcan que cela peut devenir. Pour lui, il s’agit avant tout d’un film sur une famille et sur une adolescente qui devient femme.

D’ailleurs, on lui demande pourquoi la rage et le côté subversif de ses premiers films sont moins présents dans WHITE BIRD. Il répond (toujours avec le sourire) qu’il a tout simplement vieilli comme tout le monde (il rappelle que son tout premier long-métrage remonte à 1987). Il est peut-être moins à la recherche de la colère, préférant aujourd’hui des récits plus introspectifs.

Gregg ARAKI - Masterclass Rencontre Paris WHITE BIRD 4 - copyright Go with the Blog

Tout au long de cette rencontre privilégiée, Gregg Araki s’est montré super intéressant, et on le sent passionné par son métier ! On a aussi découvert un homme très souriant, contrairement à ses films souvent sombres, au look toujours un peu teenager.
Il ne nous reste plus qu’à vous encourager vivement  d’aller découvrir WHITE BIRD en salles, car ce nouveau long-métrage de Gregg Araki est à la fois une de ses réalisations les plus accessibles et les plus passionnantes !

WHITE BIRD, sortie en France le 15 octobre 2014.

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GREGG ARAKI - White Bird in a Blizzard - Go with the BlogRemerciements à Lamia.

Article et photos par Lui.

Photos : tous droits réservés. Ne pas utiliser sans autorisation préalable de leur auteur.
WHITE BIRD - visuel France bandeau Facebook film Araki - Go with the Blog

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