96 HEURES : renversante garde à vue

96 heures - affiche du film96 HEURES, c’est la durée maximale d’une garde à vue dans le cadre d’une enquête pour grand banditisme. Et c’est tout ce que veut s’offrir Victor Kancel pour obtenir ce qu’il souhaite : le nom de la balance qui, trois ans plus tôt, est responsable de sa chute.
Victor trouve le moyen de s’exfiltrer de sa cellule et s’octroie ainsi 96 heures pour soutirer ce renseignement à son pire ennemi : Gabriel Carré, patron de la Brigade de Répression du Banditisme, l’homme qui l’a mis sous les verrous. Mais rien n’est facile car face à lui, Gabriel Carré n’est pas du genre à se laisser faire. Coriace mais seul, l’homme doit trouver un moyen pour sauver son indic’, arrêter Kancel, et surtout sauver sa peau.
96 HEURES nous offre un beau duo d’acteurs très charismatiques, Niels Arestrup (Victor Kancel) et Gérard Lanvin (Gérard Carré), dans un thriller policier où les rôles sont inversés. Le truand mène l’interrogatoire, et le flic doit tout faire pour ne cracher pas le morceau.

96 HEURES repose sur une idée assez originale, à savoir une garde à vue menée par le truand, et face à lui un pauvre policier qui se retrouve ainsi privé de liberté. Et c’est sur une durée de 96 minutes que le réalisateur français Frédéric Schoendoerffer nous embarque dans ce face à face ultra tendu. Spécialiste du genre policier, réalisateur de plusieurs épisodes de la série BRAQUO et de films comme AGENTS SECRETS, Schoendoerffer est en terrain connu et conquis. On sent qu’il aime filmer les truands et il le fait parfaitement, avec une réalisation dépouillée et une caméra souvent proche des visages.

Et quels visages justement ! C’est là la force majeure du film, un casting brillant, réunissant pour la première fois deux gueules du cinéma français : Niels Arelstrup (QUAI D’ORSAY, DIPLOMATIE …) et Gérard LANVIN, un habitué du genre. Les deux acteurs donnent de bout en bout de la consistance au film, et leur duel est puissant, viril, tendu.

96 heures - film

Pourtant, malgré une idée scénaristique intéressante et deux acteurs que nous aimons, nous sommes ressortis un peu frustrés.
Tout d’abord, en dépit d’un très bon duo, on peut regretter finalement le peu de scènes où ils sont vraiment face à face, le réalisateur privilégiant les scènes chorales. Par ailleurs, on aurait aimé des dialogues un peu plus percutants pour vraiment donner du mordant aux joutes verbales entre les deux personnages.

Et surtout, 96 HEURES a tendance à se reposer presque exclusivement sur ces deux personnages principaux, et oublier les autres qui ne sont que des seconds rôles accessoires, en particulier les rôles féminins (Sylvie Testud, Anne Consigny, Laura Smet). Enfin, hormis l’idée de base assez originale, le reste est au contraire bien classique et manque un peu de surprises, surtout dans le final.

96 heures

Servi par deux acteurs d’exception très investi, 96 HEURES reste un long-métrage intéressant et comporte quelques belles scènes. Mais il faut l’avouer, le film n’arrive pas à franchir le cap que l’on aurait tant aimé atteindre. Avec une volonté de bien faire évidente et sincère, Frédéric Schoendoerffer nous livre un moment de cinéma appréciable ; mais on ne peut s’empêcher de penser que le résultat pouvait peut-être aller encore plus loin.

96 HEURES, sortie en France le 23 avril 2014.

[youtube]http://youtu.be/J3rxjwb3Teo[/youtube]

Article rédigé par Lui.

2 réponses sur « 96 HEURES : renversante garde à vue »

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