MISTER BABADOOK : qui a peur du grand méchant Babadook ?

mister babadook  - affiche du film  - go with the blogSamuel est un petit garçon turbulent et très difficilement gérable. Un véritable cauchemar pour résumer la situation, et pourtant sa mère Amelia essaie tant bien que mal de jouer son rôle de maman du mieux qu’elle peut. Seule – son mari est mort sur la route en la conduisant à la maternité le jour de l’accouchement -, elle doit faire face à cet enfant aux allures de petit monstre par moments.
Mais c’est un monstre d’un nouveau genre qui vient cependant troubler leur quotidien. En effet, un livre nommé MISTER BABADOOK apparaît alors subitement dans la maison, suivi rapidement d’une série d’événements inquiétants. Si, au début, ils paraissent surtout être le fruit des hallucinations de Samuel, Amelia s’angoisse au vue de la tournure prise par cette situation. Elle tente alors de discerner par tous les moyens le vrai du faux, et le réel de l’irrationnel. Une petite histoire d’enfants qui vire à l’horreur.

MISTER BABADOOK démarre d’une manière assez classique pour un film de genre, avec une réalisation propre et maîtrisée, mais aussi avec ce qui ressemble à un manque d’originalité. Toutefois, un tel défaut est toujours préférable à une réalisation catastrophique par exemple. Pourtant, il ne faut pas se fier trop vite aux apparences, et ce à tous les niveaux ! La seconde partie du film parvient à trouver un twist intéressant, redonnant alors un vrai souffle à ce long-métrage qui cache plutôt bien son jeu.

mister babadook - image du film - go with the blog

Dans MISTER BABADOOK, on apprécie beaucoup la photographie du film. C’est une qualité singulière ici, la réalisation est assez délicate, et elle offre un certain esthétisme tant dans les décors que dans les costumes. On reconnait d’ailleurs par instants une similitude avec le DOGVILLE de Lars von Trier, auquel la réalisatrice australienne Jennifer Kent a participé en tant qu’assistante.
Il en va de même pour le monstre Babadook qui, sans grand renfort d’effets spéciaux, parvient à être inquiétant, et cela malgré un style un peu désuet et très simpliste finalement.

MISTER BABADOOK - image du film - Go with the Blog
MISTER BABADOOK repose grandement sur les deux acteurs principaux, Samuel le petit garçon (Noah Wiseman) et Amelia sa maman (Essie Davis). Il faut reconnaître qu’ils sont épatants, ultra convaincants, et une des raisons pour lesquelles le film fonctionne. Essie Davis livre une performance très juste dans le rôle de cette mère perdue face aux événements, et qui peu à peu sombre dans une spirale infernale. Quant au garçon, il est à la fois inquiétant et louche. La relation entre les deux personnages est décrite avec une tendresse affectueuse, une bienveillance, c’est aussi un apport de la réalisatrice : offrir une dimension humaine et touchante à ces protagonistes (et n’oublions pas le chien !).

Le jeux des acteurs et la réalisation maîtrisée de Jennifer Kent parviennent à créer de la tension et de l’inquiétude, si bien qu’on assiste aux étranges événements avec un certain intérêt, surtout dans la seconde partie. Et l’on essaie alors d’en démêler le vrai du faux, le réel de l’imaginaire, pour en capter la finalité.

mister babadook - image du film - go with the blog

Premier film de cette jeune réalisatrice australienne, MISTER BABADOOK parvient, avec ses quelques défauts, à tirer tout de même son épingle du genre du film d’épouvante, grâce à un twist bien senti et des comédiens particulièrement investis. Une bonne occasion de se donner quelques frayeurs estivales, pour les plus sensibles d’entre nous.

MISTER BABADOOK, sortie en France le 30 juillet 2014.

[youtube]http://youtu.be/Z_gsUXifAog[/youtube]

Page Facebook France MISTER BABADOOK.

Article rédigé par Lui.

MISTER BABADOOK - bandeau redimensionné - Go with the Blog

11 réponses sur « MISTER BABADOOK : qui a peur du grand méchant Babadook ? »

Je ne suis pas fan des films d’épouvante mais celui-ci semble disposé d’un univers particulier. Pourquoi pas si je trouve le temps donc !

Bonjour Aurore,

Ce long-métrage a en effet un univers singulier qui en fait tout son charme. À toi d’essayer ! 🙂

Si tu y vas, n’hésites pas à revenir par ici nous donner ton avis 😉
À bientôt,

Bonjour Kub57,

Comme on l’a écrit, le début est assez classique mais reste meilleur que l’ensemble des films de ce genre que l’on peut voir.
Après, il n’est pas exempt de défauts, mais c’est un bon premier film. On en n’attendait pas grand chose et on a été plutôt bien surpris.

Merci de ton avis. 🙂

Je compte le voir dès ce week-end, car non seulement je suis une fan du genre mais en plus vu les critiques élogieuses sur ce film, ce serait vraiment du gâchis de manquer ce film.

Bonjour CinePedia,

On a bien aimé, pas non plus un film extraordinaire mais ce genre comporte pas mal de films sans intérêt celui-ci est intéressant au final.

Reviens-nous dire ce que tu en as pensé 😉

Je l’ai vu ce soir grâce à votre article, et j’ai été effectivement surprise par la fin. On se laisse prendre à l’histoire, un bon petit film d’épouvante, sympa 🙂

Bon je l’ai vu…

A la décharge du film, je l’ai vu en VF.

J’ai trouvé les acteurs bons (même avec un doublage moisi) mais je n’ai pas accroché du tout à l’intrigue, il y avait peut être moyen de mieux faire en étant encore beaucoup plus sombre. Pour ma part je trouve que le film ne va pas au bout de ce qu’il envisage par moment. C’est dommage, un joli (car en effet la photo est à mettre à son crédit) gâchis…

Je me suis même posé la question en sortant de savoir si je n’étais pas blasé à force de voir des films de genre, mais non, parce que certains arrivent encore à me plonger en apnée, à me faire peur, voire même les deux à la fois et là c’est banco ^^

Face à la déferlante de films d’épouvante sans saveur et qui abusent de jump scares (je fais une exception pour le très bon Conjuring les dossiers Warren de James Wan sorti en 2013), un seul m’a l’air de sortir du lot : Mister Babadook. Vivement que je le vois !

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