MAGGIE est une adolescente comme tant d’autres, mais un jour, elle se fait mordre par un zombie. En effet, une terrible maladie incurable se propage dans le monde, de telle sorte que l’État organise la situation en isolant les personnes contaminées dans des hôpitaux.
Le sort de Maggie semble alors tout tracé : peu à peu elle va se transformer en un zombie agressif, la mise en quarantaine est donc inévitable. Sauf que son père, Wade Vogel (Arnold Schwarzenegger), refuse d’abandonner sa fille ! Il veut l’accompagner jusqu’au bout, quitte à se mettre lui-même en danger, et à s’opposer aux forces de l’ordre qui veulent emmener sa fille.
MAGGIE a tout sur le papier pour être un film de zombies classique, avec explosion de cervelles et autres sévices, et ce n’est pas la présence au casting de Arnold Schwarzenegger qui risque de nous faire changer d’impression. Mais grosse erreur ! Les apparences sont parfois trompeuses, et ce long-métrage se révèle être une bonne surprise.
Disons le de suite, MAGGIE n’est pas ce que l’on pourrait imaginer, un énième film de zombies gore et musclé. Non, MAGGIE prend un angle assez inattendu : celui de l’être aimé que l’on voit inexorablement disparaître devant ses yeux, touché par une maladie (car ici, la transformation en zombie est considérée simplement comme une maladie).
Le thème principal est donc celui de l’amour d’un père pour sa fille atteint d’un mal incurable, mais abordé de manière inédite par le prisme du film de genre.
De ce fait, ne vous attendez pas à des scènes de poursuites et de dégommage de têtes de zombies. Néanmoins, la tension et l’inquiétude sont bien présentes, mais de manière indolente et sous-jacente.
C’est aussi cela la réussite de ce film, son ambiance portée par une photographie belle et très travaillée, à l’instar de l’affiche française du film légèrement grise et pâle. La dramaturgie fonctionne en suivant peu à peu la métamorphose de la jeune Maggie en monstre, qui tente malgré tout de rester une adolescente comme les autres, en dépit du compte à rebours qui plane au-dessus d’elle.
Si MAGGIE parvient à être touchant, c’est aussi grâce à son casting. Abigail Breslin fait preuve de beaucoup de tendresse dans la peau de l’adolescente. La comédienne anglaise Joely Richardson (connue pour son rôle dans NIP/TUCK) est également convaincante dans le rôle de la belle-mère.
Mais le coup de cœur revient à Arnold Schwarzenegger, particulièrement surprenant. L’ex-sénateur, devenu aujourd’hui un EXPANDABLES, trouve ici un rôle à contre-emploi où il est parfaitement à l’aise. Bien loin d’un personnage tout en muscles, il est un père affectueux et émouvant.
Son visage buriné et marqué par les années colle parfaitement à la situation, et vous risquez d’être étonnés et émus par son interprétation. Il prouve qu’avec l’âge, il peut délaisser les fusils à pompe pour des rôles plus consistants.
Agréable surprise, MAGGIE détourne le genre du film de zombies, à l’instar d’un WARM BODIES par exemple, et nous surprend par son originalité et sa qualité dramaturgique réelle.
MAGGIE, sortie en France le 27 mai 2015.
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Article rédigé par Lui.
6 réponses sur « MAGGIE : jamais sans ma fille »
Je pense que je vais allez le voir 🙂 #MAGGIE
Merci a vous
On t’y encourage vivement ! 😉
Maggie, c’est juste le film que je rêve de voir depuis des mois. Bon, d’accord, j’attends aussi un peu Jurassic World, Terminator Genesys, Jurassic World (oups en me relisant je vois que je l’ai écris deux fois tant pis, je le laisse haha), MI5, Vice Versa, Tomorrowland, San Andreas, Avengers, Fast & Furious 7, Spy. Bon Ok je m’arrête la en fait la liste risque d’être super longue et l’année est loin d’être fini.
Que cette année 2015 est riche en cinéma, 2016, 17 et 18 seront pas mieux, ma tête explose et avec votre blog ça aide pas du tout. ^_^
Continuer votre super boulot et faite nous rêver avec toutes ces infos, concours, trailer etc… 😉
Bonjour Mel,
En effet, cette année il y a beaucoup de films qui suscitent l’attente.
En tout cas merci pour ton message qui fait très plaisir à voir. On essaye de faire de notre mieux pour faire plaisir à nos lecteurs.
Zombie , intimisme. Deux genres. Encore faut-il que ce soit fait avec une certain tact. Montage et effets sonores propres au genre horrifique, version mal conçu, sont là. Cela casse l’ambiance intimiste (ce que vers quoi tend le film) sans que le genre zombiesque puisse s’épanouir. Ratage sur les deux tableaux. 2 séquences fonctionnent, c’est bien peu. L’émotion peine. Dans ce registre, surprise, Arnold s’en tire bien, sans rien faire. Mais réa sans talent pour film raté.
Cher Widescreen,
La surprise vient en effet du très bon Arnold. La réalisation n’est pas très zombiesques en revanche d’ou peut être cette sensation de raté. Le zombi dans ce film n’est qu’un prétexte.