BLANCHE NUIT est un film français, le tout premier du réalisateur Fabrice Sebille, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est très original et singulier !
C’est l’histoire d’Arthur, policier lambda dans un commissariat de Paris, mais qui cache un grand secret : il est le fils d’un célèbre voleur surnommé « La Malice », une sorte d’Arsène Lupin croisé avec Fantomas, interprété par François Berléand. Arthur se lance dans une infiltration pour tenter de mettre fin aux actions d’un groupe d’artistes d’ultra gauche, le Collectif Poing Noir. Pour se faire, il se fait lui-même passer pour un artiste. Mais ce qu’il n’avait pas prévu, c’est de tomber amoureux non seulement des planches et de la scène, mais aussi de Blanche Rippolin, une séduisante artiste.
BLANCHE NUIT est un film attachant, avant tout par son ambiance rétro et le charme qu’il s’en dégage. On perçoit évidemment assez rapidement que ce long-métrage a été fait avec trois bouts de ficelle, tourné entièrement la nuit et grâce à une bande de copains. C’est assez rafraîchissant et l’on ressent toute l’envie et la sincérité avec lesquelles s’est construit ce projet cinématographique fou, notamment dans le jeu des comédiens et dans la bonne humeur contagieuse.
Ce projet atypique est surtout une somme de petites scénettes qui alternent entre le bon et parfois le moins bon, mais qui se sauvent à chaque fois par des acteurs en pleine forme et une absence de prétention. Que cela soit Atmen Kélif, ou le drôlatique commissaire Pascal Demolon, le séduisant Fabrice Abraham ou le franchouillard Philippe Duquesne et bien d’autres, ils sont tous parfaitement dans l’esprit du film.
Les clins d’œils aux films d’Audiard, aux films des années 60 et 70, et à des films cultes comme FANTÔMAS, sont légion. C’est presque un hommage au cinéma français d’auteur et aux comédies françaises, on se régale de voir quelque chose de très loufoque et qui échappe totalement à la banalité.
Certes, les ficelles sont par moments un peu visibles, mais peu importe. On pardonne volontiers les quelques défauts de BLANCHE NUIT car au final on ressort de la salle avec le sourire et avec le sentiment d’avoir vu un objet cinématographique hors des chemins balisés ! Et c’est aussi cela que l’on attend du cinéma.
BLANCHE NUIT, sortie en France le 10 avril 2013.
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Article rédigé par Lui.
2 réponses sur « BLANCHE NUIT, réalisé par Fabrice Sebille »
[…] Premier film de Fabrice Sebille, BLANCHE NUIT est un joyeux ovni cinématographique, un peu bancal mais totalement loufoque ! – L'avis de Go with the Blog. […]
[…] brève mais brillante du comédien Pascal Demolon (dont nous vous avions déjà parlé dans BLANCHE NUIT) qui à l’occasion d’une scène absolument grandiose dans le bar fréquenté […]